Nafissatou Chabi, Rafiatou Bio et Adjara Saliou, respectivement âgées de 09,11 et 13 ans, demeurant à Komiguéa, village et arrondissement de Sirarou, commune de N'Dali, ont trouvé la mort après avoir consommé le repas du soir, jeudi, a appris l'ABP de source médicale.Dame Bougnon Ali Gankou, 50 ans environ, ménagère demeurant à Komiguéa, est sœur aux sieurs Chabi Soumanou, Bio Bah N'Gobi et Saliou Mamadou. Pour garder de bonnes relations avec ses frères, celle-ci a pris leurs enfants pour les élever. C'est ainsi que Nafissatou Chabi, Rafiatou Bio et Adjara Saliou se sont retrouvées avec elle.
Jeudi, aux environs de 05 heures du matin, pour des raisons du jeûne chez les musulmans, dame Bougnon Ali Gankou a préparé la pâte à base de farine du mil accompagnée de la sauce du gombo qu'elle a mangée avec ses trois nièces et cinq (05) autres personnes. Juste après le repas, dame Bougnon Ali Gankou et ses nièces se sont remises au lit.
A leur réveil vers 10 heures, une à une, les trois enfants ont commencé par sentir des malaises. La situation devenant de plus en plus critique aux environs de 15 heures, ces mineures ont été évacuées sur l'hôpital de Boko. Chemin faisant, la première du nom de Nafissatou a rendu l'âme. Les deux (02) autres ont été évacuées à l'hôpital de Boko puis référées sur le Centre hospitalier départemental (CHD) de Parakou où Rafiatou Bio décède le lendemain aux environs de 04 heures du matin et trente (30) minutes après, Adjara Saliou entre dans le coma et n'en revient plus. Informé, le médecin-chef du centre communal de santé de N'Dali, Dr Lucien Dègla, accompagné de son technicien de laboratoire, Chedrac Oké, et des élus locaux, se sont dépêchés sur les lieux pour constatation des faits. Les informations recoupées sur place feraient état d'une supposée intoxication alimentaire. Mais le médecin-chef de la commune, après avoir pris connaissance des circonstances du drame, a fait observer que pour le moment, il ne peut pas affirmer qu'il s'agit d'un cas d'intoxication alimentaire. Il a procédé au prélèvement des constituants du repas consommé par les victimes aux fins des analyses subséquentes. "Ce n'est qu'après les résultats desdites analyses que je pourrais me prononcer sur les éventuelles causes du drame", a confié le médecin-chef Dr Lucien Dègla.