La dot, plus qu’un préliminaire constitue une étape fondamentale voire indispensable dans le processus du mariage en Afrique noire. Une vieille tradition du continent, berceau de l’humanité qui met en relation les familles des mariés. Mais, aujourd’hui, elle paraît abandonnée, vu l’évolution à pas galopant du mariage dit ‘’à huis clos’’.
La dot a perdu toute sa valeur en Afrique. S’il y a encore quelques rares individus qui lui reconnaissent toujours sa place dans la société africaine, bien d’autres préfèrent aller autrement au mariage. Les jeunes, dans la désinvolture sexuelle, l’ont dévaluée, dévalorisée et dépréciée. Certains adultes malveillants prennent également part au festival des désordres sensuels et érotiques rabaissant totalement et sans vergogne la valeur du mariage. Un désordre amplifié par certaines autorités communales. En réalité, certains maires, et chefs d’arrondissements ne se soucient plus de l’union entre les familles. Mais célèbrent cette union à leur gré. Les différents rituels ont disparu. Des autorités locales ont érigé en leur sein tout un système où le mariage se fait dans un clan fermé. Autrement dit, ces responsables communaux concernés ne cherchent plus à avoir l’avis des deux familles avant de procéder au mariage. Elles encouragent ainsi à violer l’étape de la dot. C’est le mariage à huis clos, dit-on. C’est un mariage entre les mariés, les deux témoins et le célébrant. Aucune autre personne n’y assiste, il n’y a pas de publications de ban. Il suffit de choisir ses témoins et une date et c’est fait. Voilà ce à quoi on assiste. L’argent a tout acheté et le sexe a pris le dessus sur les vraies valeurs. C’est horrible et regrettable dans un continent qui n’a rien à vendre aux occidentaux que sa culture. Ils disent qu’il s’agit d’un mariage moderne qui épargne les mariés des protocoles et exigences familiales. Mais, peut-être qu’ils oublient que la famille demeure la famille et, tôt ou tard, ils reviendront à la famille.