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© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin |
Les mois de mars, avril et mai paraissent sensibles dans la vie politique nationale. Pendant cette période, le peuple est appelé à aller aux urnes deux fois pour d’une part élire ses représentants à l’Assemblée nationale et, d’autre part pour choisir ceux qui auront la charge de la gestion de la démocratie à la base et le développement local. Une véritable épreuve consultative !
Les législatives pour le 26 Avril prochain, et les élections municipales, communales et locales pour le mois de Mai ; la chose parait un exercice difficile, exaltant et éprouvant pour les acteurs politiques, à plus d’un titre.
Après la mise en place du cadre institutionnel et législatif, après la réalisation de la fameuse liste dite Liste Electorale Permanente Informatisée-LEPI- la machine pour les consultations est lancée. Le peuple béninois, une fois encore, est sollicité pour jouer le jeu démocratique à travers l’expression libre, paisible et transparente de son suffrage universel. Tous les acteurs sont mobilisés, de même que les électeurs y sont sensibilisés pour donner une fois encore, la preuve de la maturité du système en vigueur au Bénin depuis la conférence des forces vives de la nation de février 1990. Les élections, le Bénin en a toujours organisé mais celles de 2015 situées à la lisière de la présidentielle de 2016 paraissent capitales et d’enjeu.
Elles revêtent cette particularité qu’elles interviennent dans un climat fait de suspicions et d’un retour presque massif d’anciens politiciens que l’on croyait hors-jeu. La première expérience d’élections cumulées remonte à 2003 où pour la première fois à l’ère du renouveau démocratique, l’on a organisé et réussi tant bien que mal, les élections communales, municipales ou locales. La première génération de conseillers locaux a pu être installée en même temps que la deuxième mandature des conseillers communaux et municipaux. Cette fois, bien qu’il s’agit de cumuler les communales et les locales, celles-ci seront précédées des législatives qui interviendront dans la même période. C’est là que se situe le grand défi à relever par tous les acteurs politiques mais aussi par les gouvernants fortement impliqués à divers degrés des présents scrutins. Qu’on le veuille ou non, ces élections préparent à la présidentielle qui interviendra dans un an. Ceci dans cela fait qu’il y a grand intérêt. L’enjeu, dirions-nous une fois encore, est de taille.
Notre système démocratique qui a subi l’outrage des années et des déviances, devra reconquérir la place qui fut la sienne à sa naissance. Il devra résister aux attaques anti démocratiques et le peuple devra prouver l’ancrage dudit système et son implémentation dans le vécu quotidien. La représentante résidente du système des Nations-Unies a semblé évoquer la chose à sa sortie de l’audience à elle accordée par le chef de l’Etat, Boni Yayi cette semaine. Elle disait en substance que le Bénin doit continuer à donner l’exemple, le bon bien sûr.
Partant, toutes les institutions impliquées dans l’organisation de ces élections devront se mettre à la hauteur de façon impartiale. Les politiques, eux autres, acteurs de premier ordre, ont ce devoir patriotique de prouver leur maturité politique, mais on ne doit ignorer que c’est au prix de leurs bourses aussi.
Les épreuves à subir sont à divers niveaux : physique, moral et surtout financier. L’ignorer est un leurre. Et le peuple, doit en sortir grandi, noble, mur…
Félix MAHOUGNON
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