A propos du Ramu Mathurin Coffi Nago renvoie le gouvernement à sa copie

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Publié le dimanche 29 mars 2015 | 24 heures au Bénin

© aCotonou.com par CODIAS
Mathurin Coffi NAGO, president de l`assemblee national et coordonnateur national du parti FDU, lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies ( FDU).
Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres

Le président de l’Assemblée nationale, le professeur Mathurin Coffi Nago a donné sa part de vérité sur un certain nombre de sujets qui défraient l’actualité nationale notamment le Régime d’assurance maladie universelle. Il s’est inscrit en faux contre les allégations du gouvernement et le renvoie plutôt à sa copie.

Le président de l’Assemblée nationale, le professeur Mathurin Nago a saisi l’occasion de “Zone Franche” de ce dimanche 29 mars 2015 pour rétablir selon lui la vérité sur le dossier le Régime d’assurance maladie (Ramu), un dossier sur lequel il est accusé à tort ou à raison d’avoir été contre les intérêts du peuple en ne permettant pas le vote de la loi portant le Ramu. Selon les explications du président de l’Assemblée nationale, il ressort que c’est sur son initiative que le projet de loi portant Ramu a été introduit à l’Assemblée nationale en contact avec le coordonnateur de la majorité parlementaire. Ceci, afin que le Bénin s’inscrive dans la même dynamique que les pays de la sous-région qui ont pris l’option de la légalité. Ce qui a été fait. Alors la commission chargée des affaires sociales étaient en pleins travaux quand une correspondance du gouvernement a atterri au Parlement demandant le retrait de cette loi.

Après de nombreuses interventions de la part du président de l’Assemblée nationale cette loi a été réintroduite au Parlement avec pour proposition la tenue d’un atelier prévu pour avoir lieu à Sè et qui a pour principal objectif de lever le voile sur cette loi afin de permettre à l’ensemble des députés d’y adhérer. Selon le professeur Nago, les députés étaient en pleins préparatifs pour l’ouverture de cet atelier quand subitement le gouvernement a encore surpris en annonçant le report de cet atelier. Ne comprenant pas jusqu’à aujourd’hui cette volte-face du gouvernement, le président de l’Assemblée nationale s’étonne du fait que le pouvoir l’accuse de ne pas joué sa partition pour le vote de cette loi. “Je ne donne pas des instructions au Parlement. J’applique les procédures pour que cette loi soit au plus tôt votée”, a-t-il déclaré.
Appréciant la gouvernance du système actuel, la deuxième personnalité a dit à ceux qui veulent l’entendre qu’il n’a pas attendu la fin du mandat du régime pour dire haut ce que d’autres pensent tout bas. A maints opportunités a-t-il expliqué, il a eu l’occasion de dénoncer un certain nombre d’irrégularités qui sabordent la gouvernance de Boni Yayi à savoir la corruption érigée en système de gestion au sommet, les scandales d’éléphants blancs, la qualité des choix au niveau des nominations des faits probants de mauvaise gestion des finances publiques etc. Mathurin Nago a fait savoir qu’il a été déçu parce qu’il croyait en cette gouvernance au point où il en était fasciné.
L’autre acte qui a frustré le président du parti UPD-Gamesu, c’est le limogeage tous azimuts des cadres de sa région. “Je constate qu’il y a sur le terrain une stratégie savamment orchestrée pour me fragiliser. Cela ne date pas d’hier. On veut faire croire aux cadres de ma région que je suis incapable de faire leur promotion”, a dénoncé le président de l’UPD-Gamesu. Allusion faite au limogeage de l’ex directeur des examens et concours Cakpo Mahugnon et beaucoup d’autres cadres du Mono-Couffo. Le partenariat FCBE et l’UPD-Gamesu a-t-il affirmé, n’est pas caractérise par la sincérité et la vérité. “Nous avons été atteints par la crise de confiance”, a-t-il affirmé. C’est pourquoi, après avoir fait l’état des lieux, il a décidé de prendre son destin en main.
Balayant du revers de la main toutes les allégations faisant état de ce que le Parlement est transformé en un autre ministère de la République du fait de sa présence répétée à la présidence, de Mathurin Nago a fait savoir que cette présence était justifiée par son appartenance à l’alliance FCBE et en respect de certaines dispositions de la Constitution qui exigent que les présidents des institutions de la République soient consultés sur certains dossiers.
Entre autres défis qu’il a relevés au cours de son mandat à la présidence de l’Assemblée nationale, il a redoré le blason du Parlement en faisant en sorte que l’Assemblée nationale devienne une institution adhérée et respectée, le bon fonctionnement du Parlement et le respect de la double mission du Parlement à savoir le pouvoir législatif et la mission de contrôle de l’action gouvernementale. L’acquis dont il est fier d’avoir réussi à instaurer avec ses autres collègues une ambiance conviviale au sein du Parlement, de cohésion et de confiance.

Odi AITCHEDJI