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Foisonnement de décodeurs numériques mercantiles dans le paysage audiovisuel: Et si les Chefs d’Etats africains s’engagent pour une gratuité des chaînes TV-Radio nationales publiques?
Publié le lundi 30 mars 2015  |  Le Confrère de la Matinée




Avec l’avènement du passage de l’analogique au numérique, il va falloir disposer d’un décodeur numérique pour suivre une chaîne de télévision ou de radio.

En Afrique, il est observé un foisonnement de décodeurs. Face à cette révolution numérique, les populations s’interrogent : faut-il jeter les anciens postes téléviseurs ordinaires au détriment des écrans plasmas ? C’est le lieu d’interpeller les gouvernants africains sur les dispositions qu’ils comptent prendre pour permettre aux populations de toujours continuer par capter gratuitement, comme par le passé les chaines nationales? Quelles dispositions prennent-ils pour réduire l’explosion des opérateurs économiques qui envahissent le continent et proposent des services par toujours faciles d’accès ? Face à l’enjeu du numérique, les populations attendent des réponses précises et non biaisées de la part de leurs gouvernants.

De l’analogique au numérique
Passer au numérique dans le paysage audiovisuel médiatique mondial, consiste à disposer nécessairement d’un décodeur pour accéder à une chaîne de télévision ou de radio. C’est une révolution technologique qu’on ne saurait nier malgré ce qu’il en coûterait aux usagers. Du coup, les antennes locales auxquelles sont habituées les populations ne seront certainement plus les bienvenues ! Si tel est le cas, cela supposerait-il que les populations se verront dans la triste obligation de se débarrasser des anciens postes de télévision « ordinaires » ? L’apparition des télés écran plasma, n’est qu’une nouvelle forme de poste téléviseur avec de nouvelles fonctionnalités proche de l’ordinateur. En effet, ces postes télés écran plasma sont la forme évoluée de poste téléviseur tout comme les écrans plats d’ordinateur par rapport aux écrans cathodiques entre temps utilisés et qui s’utilisent encore par endroit. Actuellement, les postes de télévision à écran plat et de nouveaux modèles de télévision à écran ordinaire sont munis de plusieurs fonctions dont le port de clé USB ou le lecteur DVD…etc.

La saga des décodeurs
Le passage au numérique, a motivé des opérateurs économiques à s’investir dans la location-commercialisation des chaînes de télévision via les satellites. Et puisqu’il y a une multitude de satellites, chacun choisi le satellite qu’il veut, commande le décodeur numérique à sa guise, avec une carte d’abonnement indissociable du décodeur, y programme les chaînes de télévision de sa préférence de manière à obliger les consommateurs à avoir ce décodeur avant d’avoir accès ces chaînes au prix de son choix. Il s’observe de ce fait un foisonnement, à une saga de décodeurs dans le paysage audiovisuel médiatique africain. Parmi ces décodeurs, il y a un, qui est vendu dans l’informel total, et grâce auquel des chaînes peuvent être captées sans abonnement. Ce qui est observé, est qu’en plus des chaines privées cryptés, il y a aussi le cryptage des chaînes nationales publiques africaines. De là, se pose la question de savoir pourquoi un africain résidant en Afrique, doit-il payer un opérateur économique avant de suivre les informations et autres sur une TV-Radio nationale publique ? Un coût financier imposé par l’arrivée du numérique dans les média, est l’obligation à toute personne de débourser désormais au moins quarante mille francs CFA voir plus, pour s’acquérir le décodeur dit gratuit du fait de son non abonnement pour suivre les chaînes que certains satellites offrent.
La misère récurrente et la cherté de la vie dans le continent noir, où des populations s’offrent difficilement un repas par jour, sont une réalité. Aussi, ne serait-il pas opportun que, face à cette révolution numérique, que les gouvernants africains s’entendent pour alléger la tâche aux populations ? Ne peuvent-ils pas trouver un mécanisme pour offrir aux populations africaines la gratuité des chaînes nationales publiques en négociant avec les opérateurs satellites leur total décryptage sur le décodeur sans carte d’abonnement ? Aussi ne faudrait-il pas que les chefs d’Etat et de gouvernement négocient un seul satellite pour la diffusion numérique de toutes les chaînes nationales publiques des pays africains ? Ceci épargnerait les populations de l’achat de multiples paraboles souvent encombrantes. Cela fait partie aussi de l’«Unité africaine » tant prônée.

Des décodeurs, une source d’encombrement
Encombrants, c’est le cas de le dire ! Et c’est d’ailleurs l’illustration fournie par Jacques Z. qui confie : « Pour satisfaire ma passion à suivre les informations, documentaires et autres émissions, je me suis retrouvé avec quatre décodeurs. Je dois reconnaître que cela m’agace parfois ».
En effet, si dans certains pays africains, il y a une multitude de décodeurs auxquels il faut s’abonner afin de pouvoir suivre les émissions de telle ou telle chaîne TV-Radio dès que l’on en a envie, encore que ce n’est pas là une cacophonie commerciale ni un désordre organisé, il urge d’encourager les opérateurs commerçants de chaînes TV à en créer d’avantage pour que chaque foyer en emmagasine assez et encore plus de décodeurs pour son divertissement et la bonne marche de l’économie africaine, encore que ces décodeurs ne sont pas fabriqués sur le continent.
Une petite enquête au marché Dantokpa à Cotonou a permis de constater que le décodeur dit gratuit se vend à merveille. C’est même un précieux cadeau que chaque parent veut offrir à son ménage. A Sossouhoué, un village à plus de 300km de Cotonou, plusieurs foyers de paysans sont à l’heure de la modernité avec des décodeurs installés. Et c’est de même dans les coins les plus reculés et même plus cachés du Bénin. Comme quoi, le passage au numérique, avec ce décodeur, permet une couverture médiatique audiovisuelle facile du territoire national et du continent par toute chaîne TV-Radio nationale. Ce qui dispensera les Etats des multiples millions déboursés chaque année dans le seul but d’atteindre cet objectif sans jamais y parvenir.
Que gagnerait-on alors à crypter ces chaînes pour empêcher les populations de jouir des bienfaits de cet important outil de communication ? A ce niveau, il n’y plus de discrimination, toutes les couches sociales ont en général accès à la télévision. Pour une question de souveraineté et de partage de la communication par les canaux des médias publics, il est nécessaire que les chefs d’Etat et de gouvernement africains s’engagent à rendre gratuite l’accès à leur chaine nationale TV-Radio publique partout. Ce serait là une initiative que les populations bénéficiaires salueront à grands cris. Ce serait aussi, une occasion pour renforcer les stratégies de lutte contre l’exode rurale. Un pas de plus vers la consolidation de l’Unité africaine certainement !
Ne serait-il pas le moment propice pour les techniciens et ingénieurs africains en audiovisuel de s’unir pour inventer un décodeur commun mercantile pour tous les groupes de presse audiovisuelle ? Un décodeur unique commercial muni d’une carte d’abonnement sur lequel seront programmés toutes les chaînes TV-Radio à savoir : le bouquet Canal +, le bouquet AB, le bouquet TV Com, le bouquet Canal3, etc. S’il est fixé un forfait de location de chaque bouquet, l’abonné fera son choix.
Wait and see, comme le disent les Anglais !

Janvier K. SOSSOU
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