Depuis le vendredi 27 mars dernier, le Bénin n’a plus de Fédération de Football. Le gouvernement a retiré l’agrément à la FBF.
Une dissolution de fait. La Fédération béninoise de football devient donc une coquille vide. N’en déplaise aux griots de la FBF, prêts à lécher le cul de leur président, de continuer par distiller sur les réseaux sociaux, des gribouillis mensongers, pour tromper le Bénin sportif. Bien évidemment, ce sont-là des élucubrations stériles, puisque la Fédération béninoise de football exerce une activité qui lui est cédée par l’Etat à travers le ministère des sports. Et comme toutes les autres fédérations, cet agrément accordé à chaque fédération peut être retiré à tout moment.
Une décision salvatrice
Notre foot souffre d’assez de maux structurels et conjoncturels. En Conseil des ministres, le gouvernement a annoncé avec solennité, son plan de salut de notre sport-roi, en retirant son agrément à la FBF.
Trois points ont été évoqués par le gouvernement dans sa décision : retrait d’agrément, création d’une commission pour connaître des dessous de la suspension des équipes de catégories d’âges du Bénin aux compétitions statutaires de la CAF, et réconciliation de la famille du football.
Le foot béninois est malade. Et lorsqu’on est malade, il est nécessaire de chercher la thérapeutique. Le ministre des Sports, Safiou Idriss Affo, après un an d’investigation, a fini par diagnostiquer les maux dont souffre notre foot : mauvaise gestion, mauvaise gouvernance, invectives à répétition et sur médias interposés entre membres du comité exécutif, etc.
Parce que le Bénin sportif estime que le foot béninois est aujourd’hui en souffrance, parce que le peuple béninois constate que nous volons de catastrophe en catastrophe et que partout, c’est la grande désolation, les supporters et la presse sportive ne souhaitaient qu’une seule chose : le retrait de l’agrément à ce comité exécutif. Après moult tentatives de résolution de la crise, mais infructueuses, le ministre des sports dénonce publiquement la faune de profiteurs qui a pris en otage le foot national et décide de prendre ses responsabilités en vue de les chasser… Il est soutenu par le Bénin-sportif qui, dans son ensemble, a dit non à la l’incompétence du comité exécutif.
Et c’est cette voix du peuple que le président de la République a entendue et comprise. Il a fait le pari de traduire dans les faits ce vœu cher des Béninois. Ceux qui ne marchandent pas l’honneur de leur patrie. Ni ne mettent l’orgueil national sur la balance de leurs intérêts.
L’initiative du Mjsl a été soumise en conseil des Ministres et obtenu la caution du gouvernement, qui s’est prononcé pour des mesures radicales en vue d’un véritable renouveau du football Béninois.
A cause des va-et-vient observés au siège de la FBF à Porto-Novo depuis l’annonce de la Décision, pour certainement camoufler certains dossiers sensibles, le gouvernement vient de dépêcher la Garde Républicaine sur les lieux, pour sa sécurisation. Une mission de la FIFA, apprend-on, de sources proches de Zurich, est attendue à Cotonou pour constater les « faits ».
Félix SOHOUNDE Pépéripé