La Renaissance du Bénin qui se prépare à l’instar d’autres formations politiques pour les prochaines élections, fait objet d’attaques et essuie de vives critiques de la part de certains membres démissionnaires du parti et ses autres alliés ou partenaires de la majorité présidentielle. Cette cabale contre le parti des houézèhouè, donne l’impression d’un plan qui se trame pour empêcher ses responsables de concrétiser leur rêve : celui de briguer un troisième mandat à la mairie de Cotonou...
La Rb qui est au cœur de l’actualité politique, semble être de nouveau, la cible de certains mouvements et forces politiques qui convoitent la mairie de Cotonou. C’est une nouvelle mobilisation contre le parti des houézèhouè qui, lors des dernières municipales et communales en 2008, était confronté à d’énormes difficultés liées aux incursions des Fcbe dans ses fiefs électoraux traditionnels. La Rb n’a pu sauver les meubles que grâce aux soutiens du Psd et particulièrement du Prd qui ont joué en sa faveur à Cotonou et environs, pour barrer la route aux Fcbe dans leurs velléités offensives. Les houézèhouè ont ainsi gagné le pari pour un second mandat qui s’achève à la mairie de Cotonou.
Mais les données sont entrain de changer et des indices montrent bien que les nouveaux adversaires de la Rb, ne sont autres que ses dissidents ou démissionnaires et ses coéquipiers politiques de la majorité présidentielle qui déjà, lancent le défi de le faire partir de l’hôtel de ville de Cotonou. Les démissions enregistrées ou annoncées à Cotonou, Ouidah et Abomey et la création de nouvelles formations politiques par ses dissidents, participent d’une stratégie de conquête ou d’émiettement de l’électorat de la Rb au profit des prétendants à la mairie de Cotonou.
Il y a donc un point d’intersection entre tous ces mouvements qui ont braqué leurs armes contre la Rb et qui poursuivent le même objectif. La preuve est que la plupart déclarent qu’ils soutiennent les Fcbe ou qu’ils travailleront en symbiose avec les forces politiques qui soutiennent le chef de l’Etat. Ce sont des signes précurseurs et la Rb doit savoir à quoi s’en tenir puisqu’elle aura, paradoxalement en face, les Fcbe, adversaires redoutables du camp politique auquel elle appartient.
La Rb n’a peut-être pas envisagé ce schéma et cette menace. Elle aurait cru que son adhésion à la majorité présidentielle, la mettrait à l’abri des attaques et des convoitises des forces politiques qui soutiennent le chef de l’Etat. C’est l’effet contraire qui se produit et les houézèhouè auront du mal cette fois-ci à se tirer d’affaires. Puisqu’il n’est pas évident que ses alliés d’hier, le Prd et l’Un lui viennent à la rescousse.
Ne pouvant plus compter désormais sur ce grand renfort et soutien que constituaient pour elle, Me Houngbédji, Amoussou, Fagbohoun, Séhouéto et consorts, la Rb devra impérativement changer de stratégie, être plus à l’écoute de ses militants et membres influents mécontents et surtout accepter de faire des concessions pour préserver ses acquis électoraux. Mais qu’on le veuille ou non, les adversaires de la Rb, ont posé les jalons et le processus semble être irréversible. Le parti des « Soglo » a l’obligation de se battre, mieux que les autres fois. Néanmoins, le défi sera très difficile à relever.
