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La Presse du Jour N° 1935 du 23/7/2013

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Situation économique : La mauvaise gouvernance sous Yayi, la cause du malheur du Bénin
Publié le mercredi 24 juillet 2013   |  La Presse du Jour


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© AFP par GEORGES GOBET
Conférence des Donateurs pour le développement du Mali: l`arrivée du président Yayi Boni à Bruxelles


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Le Bénin est classé par la Banque Mondiale 8è pays le plus pauvre au monde et 3è pays le plus pauvre en Afrique. Cela ne devrait cependant pas étonner puisque la cause de ce malheur est bien cernée : la mauvaise gouvernance orchestrée sous toutes ses formes par Boni Yayi et son équipe.

Le Bénin fait partie des huit pays les plus pauvres au monde ; il est aussi le 3è pays le plus pauvre en Afrique. Un rapport de la Banque Mondiale rendue publique récemment l’atteste. Sur les réseaux sociaux et dans certains milieux, cette contre-performance suscite beaucoup d’indignations et d’interrogations. Comment avec autant de Docteurs en économie à la tête de notre nation, on peut occuper ce rang ? La réponse coule de source. Le «malheur» de ces pays pauvres, y compris le Bénin, dont parle la Banque Mondiale, vient souvent des guerres ; ou alors ce sont des nations privées de ressources naturelles, d’infrastructures, secouées par l’instabilité politique, par la mauvaise gouvernance ou par une forte population. Toutes choses qui rendent extrêmement faible leur Produit intérieur brut. Lorsqu’on prend le cas du Bénin qui ne connaît ni guerre, ni instabilité politique, les raisons de cette contre-performance sautent à l’œil. En effet, on ne doit pas se voiler la face. Notre pays est champion, toutes catégories confondues, de la mauvaise gouvernance économique. Les scandales économiques au sommet de l’Etat ne se comptent plus, surtout de 2006 à ce jour. Il y a l’affaire ICC-SERVICES dans laquelle des individus bénéficiant du soutien de l’Etat ont spolié tout un peuple. Plus de 100 milliards de F Cfa ont été collectés par des gens qui n’ont aucune autorisation. Ce scandale à la Mardoff (nous étions en 2010) a porté un coup fatal à l’économie nationale, soutiennent certains économistes éclairés. Il y a aussi les scandales du sommet de la Cen-Sad, des machines agricoles…où des milliards de F Cfa ont été sortis des caisses de l’Etat sans le moindre respect de l’orthodoxie financière pour financer des marchés gré à gré. Plus grave encore, le Chef de l’Etat a laissé aux mains d’un seul individu toute l’économie du Bénin : le coton et le port. Avant qu’il ne se réveille, beaucoup d’eau a déjà coulé sous le pont et a emporté des milliards de F Cfa. Et lorsqu’on se situe dans un contexte où nous n’avons ni or, ni pétrole, ni manganèse… et où la population ne fait que croître, il n’est pas pensable qu’on ne classe pas le Bénin parmi les pays les plus pauvres au monde. C’est le contraire qui aurait étonné d’ailleurs.
Les faits donnent raison à ABT
Globalement, les faits donnent aujourd’hui raison au Président Abdoulaye Bio Tchané qui a été le premier à avoir contesté le taux de croissance de 5,4 % récemment annoncé par le Gouvernement et certifié à la hâte par le Représentant résident du Fonds monétaire international rapidement contredit par des experts de la Banque Mondiale. Il n’y a pas de honte à être dernier. Il faut l’assumer et travailler à quitter ce rang. Et pour y parvenir, il n’y a pas 36.000 solutions. Il nous faut en prendre conscience et travailler davantage. Ce qui malheureusement ne se remarque pas dans le comportement qu’affiche au quotidien le pouvoir en place. Et c’est bien triste et dommage… Hélas !

Affissou Anonrin

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