Dans une lettre ouverte datant du 5 juillet 2013, des jeunes mouvanciers de la commune de Dassa ont enfin décidé de se prononcer par rapport à la détention prolongée de leur frère Pamphile Zomahoun poursuivi dans le dossier relatif à la supposée tentative de coup d’état contre le Président de la République. Ces jeunes qui disent privilégier pour le moment le chemin de la lettre ouverte, se réservent le droit de descendre dans les rues de Dassa avec à la clé le lancement d’une pétition nationale et internationale si rien n’est fait.
LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Cotonou le 05 Juillet 2013
Coordination d’un regroupement Des mouvements de la jeunesse
de la Mouvance Présidentielle de DASSA
Solidarité Action Travail (SAT)
Sérum Anti Tétanique
A
Son excellence Dr YAYI Boni
Président de la République
Objet : Revendication de la jeunesse de DASSA
Par la présente correspondance,
Recevez les remerciements de la jeunesse pour vos efforts extraordinaires de regroupement des politiciens, même les plus redoutables autour de vous.
Votre dernier exploit est bien sûr le cas de l’He DASSOUNDO. Nous vous en remercions.
Excellence monsieur le Président, si vous avez pu accepter cet homme, le Dr légiste de circonstance qui n’a pas reconnu le corps retrouvé de DANGNIVO et qui vous a demandé de remettre ce dernier vivant ou mort à sa famille, cet homme qui vous a donné le carton rouge, cet homme qui vous a blâmé, cet homme qui a signé votre renvoi devant la haute cour de justice, cet homme qui a pu dire tout ce que ABT n’osera jamais dire sur vous, cela témoigne de votre grandeur d’esprit mais vous continuez d’étonner la jeunesse qui vous méconnait sur le sort que vous êtes en train de réserver à l’une d’entre elle.
Il S’agit du commandant Pamphile ZOMAHOUN.
Lui au moins vous a servi en tant que chef d’escorte, n’a jamais médit publiquement de vous, nous a mobilisés à voter pour votre réélection en 2011. Mieux, ce jeune de Dassa qui se voit dit impliquer dans une supposée tentative de coup de force contre votre pouvoir vient de bénéficier de deux arrêts de non-lieu rendus par les juges béninois qui le blanchissent. Dorénavant, ce jeune mérite mieux vos faveurs que d’autres que vous voulez imposer maladroitement à la jeunesse de DASSA.
En temps normal, l’esprit de pardon et de promotion de vos ennemis au détriment de vos soutiens devrait vous amener à demander au procureur général de la république et à vos avocats la mise en liberté de ce jeune homme conformément aux principes judiciaires car ses parents de DASSA souffrent sérieusement.
Excellence monsieur le Président de la République, nous espérons que votre foi en Dieu ne vous permettra pas d’agir comme le peuple méchant de Jérusalem dans Matthieu 27 versets 15 à 26. Vous ne devez pas demander à Pilate de libérer Barabbas l’assassin et de crucifier l’agneau de Dieu. Si vous pardonnez à Barabbas, libérez simplement Jésus-Christ pour la joie de ses parents.
La jeunesse de DASSA qui vous a soutenue contre vos ennemis d’hier reste souder derrière vos actions de développement et votre combat contre la pauvreté. Ce soutien se traduit par l’abnégation, la bravoure et la fidélité quelle recommande aux fils de DASSA qui travaillent avec vous aux postes de Directeur Général, d’ambassadeur ou comme député de la majorité au parlement.
A nos yeux, vous nous auriez fait une injure en acceptant quelqu’un que vous nous aviez sollicité à combattre tout en maintenant un des nôtres qui a contribué à la réussite de ce combat en prison.
Nous savons que Barabbas, le nouveau recru et ses soutiens de votre palais vous diront d’envoyer vos chiens mater les jeunes déchaînés en son temps. Mais vous tuerez des centaines de jeunes qui ont travaillé pour votre réélection.
En attendant le lancement sous peu de notre pétition nationale et internationale et notre descente dans les rues de DASSA, nous privilégions le chemin de la lettre ouverte pour vous livrer nos revendications.
Nous vous saurons gré d’être réceptif à notre cri d’alarme car nous avons contribué activement au KO de 2011.
Pour l’ensemble des mouvements
Le président de SAT
Germain T. BADJAGOU