Fin de campagne au Togo où les électeurs votent ce jour pour élire les 91 députés de l'Assemblée nationale. Une campagne relativement sereine depuis que l'opposition a décidé de participer au scrutin. Mardi dernier, Lomé accueillait les derniers meetings. En province, une candidate de l'opposition a vu son cortège agressé par des nervis armés de gourdins. Le parti au pouvoir dément toute implication.
Les Togolais redoutaient une campagne sous tension. Pendant des mois, l'opposition s'est arc-boutée sur son refus de participer au vote, avant finalement d'accepter de déposer ses listes de candidats. Mais au final, cette campagne électorale fut sereine, voire atone.
Peu motivés, les électeurs redoutent des fraudes. Et malgré les assurances données par les responsables de la Céni, la commission électorale, la longue tradition de scrutins contestés refroidit quelque peu les ardeurs.
Incident dans la région du Kloto
Pourtant, hier, dans les rues de Lomé ce fut l'activité de campagne des grands jours, le tout dans une ambiance carnavalesque de cortèges, de musique et de meetings. Un incident est cependant venu rappeler à tous que les tensions ne sont jamais loin.
La candidate du collectif " Sauvons le Togo " dans la région du Kloto, Isabelle Ameganvi, a vu son cortège pris à partie par une foule de jeunes gens armés de gourdins. Résultats, la candidate affirme que sept de ses militants ont été blessés. Le parti au pouvoir dément toute implication et accuse l'opposition de monter l'affaire en épingle.
· "La Céni ne restera pas silencieuse", affirme son vice-président
Durant la campagne électorale au Togo, l'opposition n'a cessé de souligner les risques de fraude électorale. Ses trois délégués boycottent la Commission électorale nationale indépendante, en raison d'un déséquilibre des sièges en faveur du parti au pouvoir. Cependant, l'opposition aura bien des délégués dans les commissions locales, les Céli et des représentants dans les bureaux de vote. Pour autant, le vice-président de la Céni, issu de l'UFC, la formation de Gilchrist Olympio, affirme qu'il ne peut y avoir de fraude en raison d'un système particulièrement sécurisé. " Je garantis que cette élection sera la plus transparente jamais organisée au Togo... " A-t-il insisté.
