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« Ils attisent le feu qu’ils allument. Après, ils viennent jouer aux sapeurs pompiers."
Publié le vendredi 26 juillet 2013   |  24 heures au Bénin




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Les crises persistantes au sein des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) sont la résultante de la politique de diviser pour régner du Chef de l’Etat. Ce qui met à mal la cohésion au sein de la majorité présidentielle. « Ils attisent le feu qu’ils allument. Après, ils viennent jouer aux sapeurs pompiers.

On a tout compris… », a chanté l’artiste ivoirien, Tiken Jah Fakoly, dans l’un de ses célèbres albums. Dans cette chanson, le chanteur dénonçait les manœuvres des Occidentaux dans les multiples crises qui secouent le continent africain. Cette réalité est identique à la situation que vivent aujourd’hui les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).
A analyser la situation de près, le Chef de l’Etat, par sa politique de diviser pour régner, en est le principal responsable. Pourquoi et comment ? Depuis son arrivée au Pouvoir en 2006, le Président Yayi Boni a toujours favorisé les uns contre les autres, créant ainsi des frustrations dans le rang de ses partisans. Le plus souvent, il livre ses premiers soutiens aux ouvriers de la 36ème heure, c’est-à-dire les parvenus ou transhumants.
Dans les Collines, André Dassoundo, Edgar Alia et consorts font partie de ceux qui ont œuvré à l’avènement de l’actuel locataire du Palais de la Marina au Pouvoir. Par la suite, ils ont été remerciés en monnaie de signe au profit de leurs adversaires. Par exemple, Amos Elègbè qui avait soutenu le candidat Antoine Kolawolé Idji du Madep contre Yayi Boni à l’élection présidentielle de 2006, est aujourd’hui assis confortablement à la droite du Père tout-puissant à la présidence de la République.
De son côté, Nicaise Fagnon, devenu ministre des Transports, a utilisé ses moyens pour faire ombrage aux tout premiers militants de Yayi Boni. Ce qui aurait poussé André Dassoundo et consorts à rejoindre l’opposition contre le Pouvoir en place à un moment donné.
Leur position était pratiquement un fonds de commerce pour les nouveaux amis politiques du Chef de l’Etat, car ils s’en servaient pour maintenir leur place au soleil du régime de la Refondation. Dès lors, le retour au bercail des enfants prodigues ne peut que susciter des réactions, donc des crises.
Qui est à la base de cette situation ? C’est le Chef de l’Etat parce qu’il n’a pas su mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut dans son entourage. On se demande alors si ses multiples tentatives de réconciliation pourront taire les divergences entre les différents protagonistes de la crise au sein de la mouvance dans les Collines.
A Calavi, c’est le même scénario. Le maire de la localité, Patrice Houssou-Guèdè, l’Honorable Claudine Prudencio et même les transhumants après les élections de 2011 se mettent régulièrement en scène. Tous parlent au nom de Yayi Boni. A Porto-Novo, Kétou, Sakété et dans maintes localités du pays, la mouvance n’a pas de chef.

Azatassou mis en parenthèses

Dans l’ordre normal des choses, c’est le coordonnateur national des Fcbe, Eugène Azatassou qui devrait prendre en charge la gestion des crises au sein de la mouvance. Le Chef de l’Etat devrait être le dernier recours après les échecs des tentatives de réconciliation de M. Azatassou. Mais, ici, c’est le Président de la République qui se met en vedette pour concilier les divergences. Apparemment, il se plait dans ce rôle.
Cette manière de gérer les crises pourrit de plus en plus son entourage où tout le monde veut recourir à son arbitrage en cas de
crise. A cette allure, le Président Yayi Boni risque de consacrer le reste de son temps à ne gérer des querelles entre ses partisans au détriment des questions de développement.

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