« La promotion de la consommation des produits locaux au Bénin : enjeux et défis». C’est le thème de la conférence périodique du ministère de l’Economie et des finances organisée mardi 31 mars 2015 dans les bureaux de la Direction générale des Affaires économiques. En initiant cette rencontre, le ministère des Finances entend, selon Servais Adjovi, le Directeur de cabinet du Grand argentier, associer les experts nationaux, acteurs économiques à la réflexion sur les voies et moyens de promouvoir la production locale en suscitant une demande croissante des biens et services produits au Bénin. Hier, la réflexion a porté entre autres sur l’identification des atouts dont dispose le Bénin tant en matière agricole qu’industrielle pour asseoir une véritable politique de production et de consommation et produits et services locaux, les contraintes à lever pour un développement harmonieux du tissu productif du Bénin et les déterminants de la compétitivité des produits fabriqués au Bénin. Les participants ont eu droit à plusieurs communications dont celle du Professeur Gauthier Biaou. Cet exposé qui porte sur « La dynamique de la demande de produits locaux dans une économie : cas du Bénin» a introduit des échanges entre panélistes. En plus du professeur Biaou, on comptait le Directeur général de Promo Fruits Bénin, Dieudonné Alladjodjo, un représentant Atc-Section meuble, le représentant réseau Djinukun, Patrice Sagbo et le Directeur du Bureau de restructuration et de mise à niveau (Brmn), Airy Tonato. Ils ont montré à travers leurs échanges que pour encourager la consommation des produits locaux, il faut nécessairement rendre disponibles lesdits produits, proposer une offre de qualité, diversifier l’offre et pratiquer des prix compétitifs. Airy Tonato soulignera que c’est l’industrialisation progressive qui rendra effectives ces solutions. Par ailleurs, le Directeur général des affaires économiques, Aristide Mèdènou a reconnu à la fin des échanges que les réalités économiques nationales sont essentiellement basées sur le commerce import-export ; un commerce qui ne nourrit pas l’économie nationale. Selon lui, le ministère des Finances a fait de nouveaux choix plutôt porteurs qui offrent des opportunités aux promoteurs d’entreprise et d’industrie.
Allégresse SASSE