Ce jour, mercredi 1er avril, s’ouvre à Togbin, un atelier de formation au profit de jeunes artistes plasticiens du Bénin. La rencontre dure jusqu’au 9 avril et est porté par le plasticien de renom, Charly d’Almeida. L’objectif visé, est de permettre à la génération émergente de plasticiens de s’outiller et de se doter des outils indispensables pour la réussite professionnelle.
Comme nombre de ses pairs, l'artiste Charly d’Almeida aurait pu ne pas songer à la formation d’une relève de qualité. Mais ce peintre de renom à qui il est reconnu un talent certain et un travail de haut vol a choisi de voir autrement l’après-lui. Et c’est là, toute la raison d’être de «Cénacle expérimental», une résidence qu’il a initiée au profit d’une dizaine de jeunes peintres dont les travaux, selon ses explications, sont prédestinés à un avenir prometteur, si on les encadre et leur donne les outils de réussite. Car, le talent seul ne fait plus les artistes et cela, «Charly» comme on l’appelle affectueusement, fort de son parcours, a fini par le comprendre. « Dans une corporation, il y a plusieurs générations qui se succèdent et parviennent quelques fois à se côtoyer. Moi je suis d’une certaine génération et cette formation s’adresse à une ou deux générations après celle à laquelle j’appartiens», explique l’artiste.
Toute fausse modestie gardée, il soutient : «au cours de ma modeste carrière d’artiste plasticien, j’ai eu l’occasion de beaucoup voyager et de rencontrer plusieurs artistes et acheteurs de l’art à travers le monde. Cette expérience m’a édifié; mon ambition est de partager mes expériences avec mes jeunes frères artistes et de les informer sur les exigences du marché de l’art et sur certains pièges auxquels sont confrontés les artistes dans la gestion de leur carrière».
C’est donc un rudiment essentiel, un nutriment de réussite artistique qu’il compte léguer à la jeune génération des plasticiens et artistes à travers «Cénacle expérimental» qui, est selon lui, un évènement conçu autour d’une trilogie, relative à la rencontre, l’échange et la création dans le domaine de l’art plastique. Le projet est pensé et conçu par l’association Mibo, dont il assure la présidence depuis quelques années et ambitionne à terme, de contribuer à l’éclosion de nouveaux talents artistiques dans le domaine de l’art contemporain. Son vœu le plus cher, c’est «qu’à la fin de cette résidence d’artistes, les participants soient plus professionnels et capables de mieux se prendre en charge». Cette première édition du «Cénacle expérimental» mobilise autour du formateur, des noms assez et peu connus dans le domaine comme Adjélè Sika da Silveira, Constantine Gbétoho, Elon-m Catilina Tossou, Mahoussi Pierre Ahodoto, Achille Adonon, Damas Joseph, Lionel Férrèol Yamadjako, Eliane Aïsso, et Sébastien Boko. Puisqu’il est question ici de résidence, ils seront hébergés sur le site de l’événement, et disposeront d’un espace et d’instruments de travail. Chacun se laissera aller à son inspiration sur une période de huit jours au cours de laquelle ils travailleront sur un thème relatif à la liberté. Des échanges thématiques, le langage des couleurs dans l’expression artistique, la confection des couleurs, les techniques de marketing et de vente, les techniques appropriées pour l’emballage, l’entretien, la sauvegarde et la pérennisation de leurs œuvres... meubleront les échanges. A la suite des travaux en atelier, une journée porte ouverte sera organisée le 9 avril prochain et le public visitera le site de la résidence. Ensuite, le 11 avril, les œuvres des artistes seront en exposition à l’Institut français de Cotonou, où elles seront soumises à l’appréciation des sponsors et autres personnalités du marché de l’art.