Des soulèvements populaires ont obligé l’ex chef d’Etat du Faso, Blaise Compaoré, à quitter le pouvoir le 28 octobre 2014. Au terme d’un scrutin présidentiel qui s’est déroulé le 28 mars 2015, le président nigérian, Goodluck Jonathan, candidat à sa propre succession vient de faire l’expérience de la défaite. Au sein des chefs d’Etat de l’Afrique de l’ouest, on s’aperçoit que le renouvellement est implacable. Excepté tout cataclysme ailleurs, et suivant un sort, Yayi Boni rejoindra ses anciens pairs.
La photo de famille ci-dessus présume, s’il faut croire au sort, que Yayi Boni, président béninois serait le prochain chef d’Etat à quitter les fonctions présidentielles. En effet, après Blaise Compaoré que la pression populaire a fait partir du pouvoir en 2014, le sort a jeté son dévolu sur Goodluck Jonathan, président de la République fédérale du Nigeria. A la différence de Blaise Compaoré qui est sorti par la petite porte et qui, pour des raisons de sécurité a dû s’éloigner de sa terre natale, Goodluck Jonathan a pris part à l’élection présidentielle qu’il a organisée. Seulement, il n’a pas pu défendre son bilan, ce qui laisse présager qu’il n’a pas comblé les attentes de ses compatriotes. Les Nigérians, sans doute l’attendaient sur le champ de bataille de la secte Boko Haram. Son indifférence ou sa passivité, a donné l’impression d’un chef d’Etat observateur du fléau Boko Haram. En dépit de tout, l’on peut lui reconnaître son esprit de démocrate pour avoir félicité très tôt son challenger Muhammadu Buhari. Sur la photo, Goodluck est le suivant après Blaise Compaoré. Si tel est le cas, le prochain président qui quittera les affaires, serait le président Béninois Yayi Boni. C’est vrai qu’avant la présidentielle béninoise de 2016, le Togo qui fait partie de l’Afrique de l’Ouest aurait déjà organisé normalement, sa présidentielle. Elle est prévue dans tous les cas pour se tenir cette année 2015. A l’analyse de la situation sociopolitique au Togo, il semble que le fils de Etienne Gnassingbé Eyadéma, Faure, reste et demeure l’homme fort de Lomé. Tout porte à croire qu’il a le vent en poupe et qu’au terme de l’élection qu’il aura organisée, ses éventuels adversaires ne parviendront pas à lui ravir la vedette. Le président sortant du Togo, semble avoir un bilan élogieux à défendre après être parvenu à maintenir la paix et la stabilité politique dans son pays.
Jean-Claude Kouagou