Deux jours après le massacre sur le campus de Garissa, les islamistes somaliens adressent un communiqué au peuple kényan. Ils lui promettent de nouveaux massacres, et des rues où ruisselleront le sang.
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“Une longue et épouvantable guerre”. “Un nouveau bain de sang”. Voilà ce que promettent les chababs dans un nouveau communiqué posté le samedi 4 avril et adressé au Kenya, indique le site panafricain koaci.com. “Aucun niveau de précaution, ni aucune mesure de sécurité ne sera en mesure de préserver votre sécurité”, insistent les islamistes somaliens, deux jours après le massacre de l’université de Garissa, qui a fait 148 victimes.
Ce qu’ils reprochent aux Kenyans ? “Vous ne vous contentez pas de laissez votre gouvernement mener ses politiques répressives sans protester, vous confortez leurs politiques en les élisant” “Et vous allez en payer le prix de votre sang”, ajoute le groupe affilié à Al-Qaida.
Le Daily Nation se concentre, lui, sur la visite prochaine de Barack Obama, qui sera maintenue, en juillet à Nairobi, a assuré vendredi le président américain lors d’une conversation téléphonique avec son homologue kényan Uhuru Kenyatta, indique le quotidien kényan.
Le Kenya, qui se revendique à 80 % chrétien, a célébré hier le Vendredi Saint. Catholiques et Anglicans ont appelé à une réponse globale au terrorisme, souligne le Standard. Notamment l’archevêque anglican Wakubala :
“J’appelle à une réponse de la communauté internationale pour aider à résoudre ce problème : le défi posé par le terrorisme a désormais une dimension globale. Les leaders internationaux doivent se réunir et trouver une façon d’y répondre”, a-t-il déclaré lors de son homélie dans la cathédrale de Tous les Saints de Nairobi.
Plusieurs suspects auraient déjà été arrêtés à la frontière somalienne, indiquent plusieurs quotidiens du pays. Et par ailleurs, deux étudiants d’Egerton qui avaient posté des messages alarmants sur les réseaux sociaux ont été arrêtés, révèle le Standard. Ils avaient créé un faux compte facebook et annonçaient des attentats “sans commune mesure” avec ceux Garissa sur leur propre campus, précise le quotidien kényan.