SIFCA, qui est cotée sur la BRVM à Abidjan, a annoncé le lancement depuis le 10 juillet d’un emprunt obligataire, conformément à l’autorisation obtenue de son conseil d’administration lors de son AG du 23 mai 2013, a appris l’agence Ecofin le 22 juillet 2013 de la note d’information de l’opération.
L’opération vise à lever 35 milliards de FCFA et devrait permettre au groupe agro-alimentaire « de réaliser sur la période 2013-2018 un programme d’investissement d’envergure, constitué notamment de quatre (4) nouveaux projets qui s’inscrivent dans une démarche intégrée devant lui permettre de conforter son positionnement dans les secteurs du caoutchouc naturel, de l’huile de palme et du sucre de canne ».
Il est à noter que le montant total d’investissements que le groupe veut effectuer est de l’ordre global de 208,9 milliards FCFA dont le tiers (environ 75 milliards de francs CFA) sera financé par ses fonds propres.
Concrètement l’emprunt de SIFCA SA consiste en l’émission de « 3,5 millions de titres d’une valeur nominale de 10 000 FCFA chacun au taux d’intérêt de 6,90% remboursable sur une période de 8 ans ». L’amortissement sera linéaire sur 6 années après une période différentielle de 2 ans. Les intérêts seront payés à chaque date d’anniversaire du début de jouissance des titres.
Il est à préciser que les sociétés du groupe SIFCA « bénéficient d’une notation stable et/ou en constante amélioration depuis plusieurs années le classant ainsi dans la catégorie « Investment Grade » c’est-à-dire un groupe très peu risqué et à forte capacité de remboursement de ses dettes à échéance ».
A cette notation, le groupe a aussi bénéficié d’une notation 3 ans au-dessus de la note spéculative, de la West Africa Ratings Agency (WARA). « L’opinion de WARA quant à la solvabilité de SIFCA tient également compte des bénéfices multiples que retire le groupe des relations étroites qu’il entretient avec ses actionnaires stratégiques, Wilmar et Olam dans l’huile de palme, mais aussi, dans une certaine mesure, Michelin dans le caoutchouc et Terra dans le sucre », a-t-on lu dans la note d’information.