Il y a quelques jours seulement, c’étaient les ligues du Centre et du Borgou qui s’indignaient contre les agissements peu orthodoxes d’Anjorin Moucharaf dans le cadre de la désignation par les ligues régionales, des délégués devant prendre part à l’élection de la nouvelle équipe dirigeante de la Fédération béninoise de Football en août prochain. Ce samedi 27 juillet 2013, c’est au tour de ligue régionale de football amateur du Sud-Ouest (Mono Couffo) de dénoncer par la plume de son président l’ancien député Godovo, les manigances de Moucharaf Anjorin.
Dans une correspondance adressée à ce dernier et à tous les Membres du Comité Exécutif FBF, le président de la Ligue amateur Sud-Ouest écrit : « …Monsieur le Président, c’est avec amertume que tous les acteurs de football du Mono/ Couffo expriment leur désapprobation face à ce qu’ils peuvent considérer comme une ingérence fragrante de la Fédération Béninoise de Football et de vous même en personne dans les activités intérieures d’un de ses membres qui est la Ligue du Sud-ouest. Ces acteurs férus du football ont décidé de faire des marches de protestation contre monsieur Anjorin Moucharafou pour avoir délibérément perturbé la quiétude des populations de cette région qui peinent à joindre les deux bouts. En réalité, si vous êtes à Lokossa pour le football (puisque nous ne vous connaissons pas une autre activité qui pourrait vous amener dans cette région à une heure aussi tardive), c’est à moi et à la limite au secrétaire général de la ligue que vous devrez vous adresser. Avant d’accéder à cette position de président de la FBF, qu’il vous souvienne l’œuvre gigantesque accomplie par cette ligue en votre faveur. Tenez! dans la nuit de jeudi vous aurez été aperçu, ensemble avec votre collaborateur DEGUENON Zéphirin entrain de déambuler à la recherche des probables candidats de la région sur qui vous appuyer pour votre forfaiture. Si ces populations avaient compris votre réelle motivation (Achat de délégués fictifs de clubs), elles vous auraient jamais laissé poser de tel acte sur leur paisible territoire.
Cette salle besogne que vous avez engagée la nuit du jeudi à vendredi a connu son épilogue à travers votre partenaire ADECHIAN Clément venu samedi parachever l’œuvre entamée par vous même. La Ligue du Sud-ouest est outrée et indignée de cette méthode d’une époque déjà révolue. Après avoir détruit les clubs du Mono/Couffo où aucune équipe ne se retrouve aujourd’hui en championnat d’élite, vous avez décidé maintenant de déstabiliser les clubs à la base pour effacer définitivement notre département de la carte footballistique du Bénin. C’est bien dommage et regrettable monsieur le président. Tout en vous souhaitant bonne réception, nous vous prions de prendre des dispositions pour éviter à l’avenir de telles pratiques qui ne font pas honneur au Bénin et à notre football. Sentiments sportifs. »
Les dessous d’une volonté de crise
Mais loin d’être considérés comme de simples armes déloyales utilisées dans un enjeu électoral, les incursions de Moucharaf Anjorin dans les ligues régionales qui lui sont hostiles, sont perçues comme des actes délibérés d’orchestrer, d’alimenter et d’animer une crise pré-électorale afin de détourner les regards des acteurs du football béninois de sa gestion au cours de ces dernières années à la tête de la Fbf. Le président du Bureau exécutif a en effet de quoi s’inquiéter dans la mesure où plusieurs membres de son bureau se sont ouvertement et publiquement désolidarisés de sa gestion et de sa conduite des affaires du football béninois. L’autre raison qui pourrait expliquer les craintes de Moucharaf Anjorin, réside dans la position du Chef de l’Etat le dossier Fbf. Selon des indiscrétions, Boni Yayi se confiant dans des cercles restreints, a fait savoir qu’il est temps que cet homme ( Moucharaf Anjorin), laisse d’autres faire leurs preuves. Pour Boni Yayi la destinée du football béninois doit être confiée à un ou des hommes capables de conduire une liste crédible et porteuse d’espoir pour les quatre (04) prochaines année. D’autres responsables au niveau de l’Etat laissent entendre que «…Le Bénin à joué sa partition en mettant la diplomatie et les moyens financiers énormes à la disposition de ANJORIN pour qu’il soit promu à la CAF. Malheureusement, au lieu de penser au Bénin, ce […] ne connaît que lui- même et sa petite famille… ».
Aujourd’hui avec les manigances enregistrées à Lokossa ce week-end ajoutées à bien d’autres, toutes, expression d’une volonté désespérée de s’accrocher à une famille à un milieu, à une activité qui lui ont tout donné et qui aujourd’hui le remettent à sa vraie place, avec tout ces agissements donc, on est en droit penser que les menaces et les dangers qui planent sur la tête de Anjorin, rejaillissent sur ses supposés soutien autour de Yayi.