Le Chef de l’Etat et l’opposition radicale reconnue sous la dénomination « Union fait la Nation »viennent de passer une année sans le moindre dialogue politique au Bénin. De plus cette opposition n’a pas eu accès aux médias du service public, notamment la télévision nationale pour donner ses points de vue sur la gestion du pouvoir par le Président de la République et ses partisans. Une situation qui plonge le Bénin indépendant depuis 53 ans dans une monopolisation contraire à la démocratie.
Le Président Boni Yayi bouclera jeudi prochain 1er août 2013, une année de rancune avec l’opposition radicale regroupée au sein de l’Union fait la nation. Si avant cette période le dialogue a été réclamée en vain, on a au moins décompté qu’avec sa sortie médiatique du 1er août 2012 où il a traité ces adversaires de « petits », le Président Boni Yayi n’a pas cru devoir les rencontrer pour dialoguer une seule fois. Pourtant cette démarche s’avère nécessaire par rapport à la gestion du pouvoir d’Etat telle qu’on l’observe aujourd’hui au Bénin. La gestion du pouvoir politique n’est plus enviable comme il y a quelques années. Les différents acquis démocratiques qui faisaient la fierté du pays sont mis à mal. Aujourd’hui au Bénin, le citoyen n’est plus libre de s’exprimer et de manifester. L’animation de la vie politique a du plomb dans l’aile du fait du pouvoir Exécutif. Le Président de la République et ses partisans sont les seuls que l’on voit à profusion sur les écrans de la télévision nationale. Ceux qui suivent cette chaîne depuis l’extérieur penseront même que l’opposition n’existe plus au Bénin. Et le plus grave de tout cela, c’est que le Chef de l’Etat et l’opposition regroupée au sein de l’Union fait la Nation se regardent en chiens de faïence. Toute chose qui détériore au fur et à mesure l’image de la démocratie béninoise. On attend de voir si le Chef de l’Etat enfoncera le clou avec le 1er août 2013 ou s’il fera profil bas pour la nécessaire réconciliation.