Les travailleurs du Centre national de production des manuels scolaires (Cnpms) projettent un sit-in pour cette semaine afin de protester contre le bradage programmé de leur centre. Ils en ont décidé ainsi au cours de l’Assemblée générale organisée jeudi 25 juillet 2013.
Selon le Secrétaire général du Syndicat des travailleurs du Centre national de production de manuels scolaires (Syntra-Cnpms), Laurent Dossou, l’heure est grave. D’après ses explications, les autorités mettent tout en œuvre pour liquider la maison. « Des audits sans cesse sont commandités par les autorités de tutelle pour endormir les travailleurs » fait-il remarquer. Pour lui, le Pip inscrit au titre du Cnpms dans le budget en cours, en vue d’acquérir de nouvelles machines n’est pas encore lancé jusqu’à ce jour. Mieux, dira-t-il, la subvention octroyée au Cnpms risque d’être bloquée pour le compte de l’année 2014. Pendant ce temps, explique Laurent Dossou, des contrats de cinq ans ont été signés avec les imprimeries privées pour l’impression des manuels scolaires et didactiques.
A quoi jouent les autorités de tutelle ?
Laurent Dossou et ses camarades déplorent le comportement et les manœuvres des autorités du ministère de l’Enseignement maternel et primaire. D’après lui, c’est inadmissible, qu’une structure de l’Etat créée pour soulager et accompagner l’éducation soit laissée pour compte. « Ce sont nos autorités qui empêchent le Cnpms d’accompagner la politique de gratuité de l’enseignement maternel et primaire engagée depuis quelques années par le gouvernement », a déclaré le syndicaliste. Si le Cnpms est mis dans son rôle, il pourra imprimer les manuels scolaires et didactiques à moindre coût aux populations puisque les Nouveaux programmes d’études s’appuient sur ces manuels. A l’occasion, les travailleurs dudit centre ont reçu le soutien indéfectible du camarade Paul Essè Iko de la Cstb.