La mesure de suspension des salaires des agents contractuels de l’Etat ne répond à aucune norme de travail. C’est ce qu’a démontré, le Secrétaire général de la Fédération des syndicats de service public, Aubin Adoukonou sur l’émission ‘’Débats actuels’’ de Golfe Tv/Fm, du dimanche 28 juillet 2013.
Pour le Secrétaire général de la Fédération des syndicats de service public, Aubin Adoukonou le processus de suspension des salaires des 1765 agents contractuels reversés de l’Etat est émaillé de nombreuses irrégularités. « Il est tronqué et illégal » a dénoncé le leader syndical hier sur les ondes de Golfe Tv/Fm, Aubin Adoukonou ne comprend pas comment est-ce que le ministre du travail peut suspendre les salaires des agents sans avoir rompu leurs contrats.
« C’est un scandale nationale » s’insurge ce dernier. Cette situation dénonce-t-il, est la preuve de la mauvaise foi des autorités, a indiqué Aubin Adoukonou. Le rapport de l’Inspecteur général de l’Etat (Ige) est taillé sur mesure. L’Ige a fait un travail politique. Il n’a suivi aucune procédure légale en matière du droit de travail » a-t-il fustigé. A l’en croire, cette mesure de suspension prise unilatéralement par le ministre du travail et de la fonction publique frise le sabotage, car pour lui, des agents ayant été admis légalement au concours bien avant la prise de la mesure de reversement ont vu leur salaire suspendu. Exemples à l’appui, l’invité a cité des noms de certains agents qui sont admis normalement au concours et qui ont été illégalement épinglés.
« Le gouvernement fait du deux poids deux mesures. Il y a des agents reversés au même moment que les victimes qui n’ont pas été touchés. Bien que les gestionnaires des ressources humaines (Grh) des ministères concernés aient émis des doutes sur la sincérité du ministre, il a pris sa décision » a-t-il fait observer. Cependant, Aubin Adoukonou garde espoir que la situation va s’améliorer, car a-t-il fait savoir, les autorités politiques ont commencé par reconnaître que la mesure est illégale. « Le Médiateur de la république a, à travers une correspondance en date du 03 juin, demandé au ministère du travail et au Premier ministre de reprendre le travail. L’Ige est même sur le point de reprendre le rapport » a-t-il fait remarquer.
Souhaits et soutiens des fonctionnaires
Face à la situation, le Secrétaire général, Aubin Adoukonou a souhaité que le gouvernement revoie sa copie en payant aux agents leur salaire. Au cas où il ne le ferait pas, il s’exposerait à de graves conséquences. « Beaucoup de fonctionnaires nous ont déjà apportés leur soutien. Nous avons aussi la caution morale des Secrétaires généraux des centrales syndicales. J’invite les 1765 agents concernés à rester sereins. Je demande au chef de l’Etat de situer les responsabilités. Tous les agents ne sont pas des ‘’faux diplômés’’. En tant que garant des agents de l’Etat, le ministre du travail doit lever cette mesure de suspension » a-t-il exhorté.