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Déclaration au sujet de la répression du mouvement ’’Mercredi rouge’’
Publié le mardi 30 juillet 2013   |  24 heures au Bénin


Benoît
© Autre presse par DR
Benoît Assouan Comlan DEGLA
Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes (MISPC)


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Benoît Dègla cache mal son dédain pour la liberté d’expression et d’opinion

Le vendredi dernier, sur les chaines de télévision, le ministre de l’intérieur Benoît Dègla s’est exprimé au cours d’une visite qu’il a rendue aux Forces armées, en préparation pour la fête du 1er août, au sujet de l’arrestation par la police d’Abomey-Calavi de certaines personnes ayant obéit au mot d’ordre du mouvement ‘’Mercredi rouge’’. A suivre Monsieur le ministre de l’intérieur, il est difficile de ne pas croire que le gouvernement a directement commandé la répression en question. Ce dernier n’ayant pas formellement et fermement condamné le fait dans ses propos.

Le gouvernement a directement commandé la répression mercredi dernier du mouvement ‘’Mercredi rouge’’, un mouvement créé par certains militants de la société civile et soutenu par quelques hommes politiques, ayant à sa tête le professeur et avocat, Joseph Djogbenou. C’est du moins la conclusion qui transparaît à l’esprit lorsqu’on écoute le ministre de l’intérieur, Benoît Dègla. Dans sa déclaration, il a d’abord tenté de justifier l’opportunité de la révision de la Constitution.

Il s’est employé à justifier chaque réforme contenue dans le projet de révision de la Constitution entrepris par le chef de l’Etat. Comme certains de ses compères, il n’a pas manqué de s’ériger en juriste de haut rang, en constitutionnaliste. L’exemple de la France qui a modifié plusieurs dizaines de fois sa Constitution sans changer de République n’a point manqué à ‘’sa sauce déclarative’’. Allant plus loin et avec un ton assez prononcé, il met au défi les juristes et experts et leur demande d’apporter à lui, ministre de l’intérieur de la République du Bénin, la preuve que le fait de modifier la Constitution entraine une nouvelle République.
Une reconnaissance ambigüe du droit à la liberté d’opinion
Il reconnaît toutefois aux initiateurs du mouvement, leur droit de s’exprimer et de manifester. Leur mouvement peut s’appeler mercredi rouge, mercredi blanc ou arc-en-ciel. Cela ne pose pas problème, laisse-t-il entendre. Mais il se fait plus clair. En effet, pour le ministre de l’intérieur Benoît Dègla, « les causes » que « défendent » les initiateurs du mouvement ‘’Mercredi rouge’’ « sont des causes non fondées, c’est de l’intoxication… ».
L’incompréhensible omission
Au terme de cette déclaration explicative du ministre sur l’opportunité du projet de révision, la toxicité du mouvement ‘’Mercredi rouge », il a manqué en tant que représentant de l’Etat, chargé de la sécurité des Béninois, de dénoncer et de condamner publiquement la répression qui a eu lieu à Abomey-Calavi et de lancer un appel aux Forces de l’ordre pour plus de respect des libertés individuelles, reconnues par la Constitution à tous les Béninois. Un oubli peut-être. Mais sur une question pareille, de violations flagrantes des droits humains –les mis en cause ayant été immédiatement libérés après leur présentation au procureur- cela serait incompréhensible.

Mastiano Bernard DAVID

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