Hier dans l'après midi, certains agents de la police nationale ont dégagé les vendeurs d'essence frelatée installés aux abords du boulevard lagunaire. Une action qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs du 1er Août prochain, même si certains contrebandiers dénoncent une discrimination dans la mesure.
Après leur passage d'hier, il n'y avait plus aucune installation aux abords du boulevard lagunaire. En un laps de temps, ces hommes en uniforme ont sommé les vendeurs de ranger leurs étalages. " J'étais en train de servir un client quand on m'a prévenu de l'arrivée des policiers. Aussitôt, j'ai rangé mes bouteilles et autres effets " a confié Latifou, un jeune vendeur d'essence sur le boulevard. Certains commerçants installés sur le même boulevard et qui se sont laissés surprendre par la descente des hommes en tenue en ont fait les frais. " Dès qu'ils sont descendus de leur véhicule (un minibus), ces policiers ont ramassé nos produits. Ils ont aussi détruit nos étalages, de même pour les hangars qui nous servent d'abri " a déploré dame Cécile, vendeuse d'essence frelatée. En attendant les sources officielles, certaines langues ont tôt fait de justifier cette action menée par les policiers. Pour certains, c'est une opération qui vise à assainir la ville en cette veille de la fête de l'indépendance. D'autres trouvent plutôt en cette opération un acharnement contre les vendeurs de ce boulevard. Ces derniers fondent leur argumentaire sur le fait que cette opération de déguerpissement des vendeurs du " kpayo " s'est focalisée seulement sur le boulevard en question pendant que leurs pairs installés dans toute la ville écoulent paisiblement leur produit.