Le Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi tient toujours à son projet de révision de la Constitution du Bénin. Après les marcheurs, il a lâché sur le terrain ses ministres et les maires de son obédience politique.
A Abomey, Blaise Ahanhanzo Glèlè, ministre en charge de l’environnement a fait, il y a quelques jours, le show dans une maison du peuple remplie de têtes couronnées, de curieux et de soi-disant militants FCBE. Il avait à ses côtés l’honorable Malèhossou. Tous deux de la Renaissance du Bénin, ils ont alors choisi de se démarquer de ce que leur parti politique n’a pas encore officialisé sa position sur ce sujet. A Sèmè-Podji, le même exercice a été fait avec le maire Mathias Gbèdan avec à ses côtés M. Tagbodji Dominique, Coordonnateur FCBE de la localité. Pour appâter la masse, ceux-ci ont joué sur sa misère en promettant de payer à 90 personnes les frais nécessaires à l’obtention de la carte du Régime assurance maladie universelle (RAMU) qui est ainsi devenu un instrument de propagande politique. Dans le Mono, les maires de la majorité présidentielle ont été entretenus par Iréné Agossa sur le sujet relatif à la révision de la Constitution. Ils se sont donné rendez-vous à Lobogo, commune de Bopa, à l’initiative du maire Paul Houkpè. Chacun d’eux semble être convaincu comme Chantal Yayi que le Chef de l’Etat ne révise pas la constitution pour s’éterniser au pouvoir. Mais une question s’impose : a-t-on véritablement besoin de tout ce tintamarre pour réviser la Constitution si on n’a pas derrière la tête d’autres visées ? Et que veut-on vraiment insinuer lorsqu’on parle d’imprescriptibilité des crimes économiques. Hum!!!! Ces gens-là s’amusent avec le feu. S’ils peuvent savoir qu’on a pitié d’eux lorsqu’on se réfère aux crimes économiques commis de 2006 à ce jour. Le fait que les grands manitous de la mouvance présidentielle ne soient gardés de se mêler à cette kermesse devrait leur donner à réfléchir.