La gouvernance du régime FCBE, les législatives du 26 avril 2015, la projet de révision de la constitution sont entre autres pistes explorées par Me Joseph Djogbénou candidat déclaré à ces élections sur la liste de l’Union fait nation. C’était sur l’émission “Zone Franche” de Canal3 Bénin de ce Dimanche.
“La seule manière de rassurer le chef de l’Etat c’est de voter contre la liste FCBE aux législatives du 26 avril prochain”. C’est en ces termes que Me Joseph Djogbénou du parti Alternative citoyenne a planté le décor de son intervention sur canal3 ce Dimanche. Selon lui, il est inconcevable qu’à un an de la fin de son mandat qu’on soit entre monts et vallées à la recherche de la majorité à l’Assemblée nationale. L’essentiel pour lui c’est les élections législatives pour barrer la route aux imposteurs qui veulent s’accrocher au pouvoir. C’est pourquoi a-t-il affirmé, en réponse à ce thème de campagne de l’alliance FCBE, l’alliance Union fait la nation-Alternative citoyenne-Restaurer l’espoir développe des arguments sur le terrain pour expliquer et insister sur les raisons pour lesquelles l’alliance FCBE tient à la révision de la constitution.
Appréciant les quatre ans de la refondation, l’invité de “Zone Franche” a fait observer que le bilan de la gouvernance au plan politique de Boni Yayi est condamnable par des déclarations, des actes de régionalisme et des démissions tous azimuts au sein des FCBE. Jugé Boni Yayi n’est plus important. “Ce qui est important c’est de le rassurer en sanctionnant sa liste”, a-t-il martelé. C’est pourquoi a-t-il poursuivi, j’ai choisi la liste UN pour aller en guerre contre les FCBE. Occasion pour lui de dénoncer la présence répétée du chef de l’Etat sur le terrain. Une présence qui selon lui devait être condamnée par les plus hautes instances judiciaires. Mais comptant sur l’éclat du mouvement du 29 octobre et celui du 11 décembre 2014, Me Djogbénou a évalué les chances de l’alliance FCBE de mordre la poussière dans la 16ème circonscription électorale où il est 2ème sur la liste UN-AC-RE après Candide Azannaï.
Concernant l’Assemblée nationale, le professeur Djogbénou a dit toute son admiration par rapport au travail abattu par la 6ème législative à savoir le vote du nouveau code de procédure pénale et civile qui vient révolutionner le système judiciaire, des réponses qui ont été apportées au foncier avec plus de 800 milliards de d’autorisation de ratification. Il a saisi la même tribune pour porter un regard sur ce que doit être la 7ème législature, c’est à dire une législature d’hommes et de femmes responsables et non des deputes godillots pour emprunter l’expression à Me Adrien Houngbédji. Au regard des lices en compéition a-t-il fait remarquer, je pense qu’il y a un vent qui tourne et qui permet à l’élite de participer au débat de la nation en se faisant massivement représenter à l’Assemblée nationale.
Tout en décernant un satisfecit au Cos/Lépi, il n’a pas écarté la possibilité d’améliorer la liste qu’il a produite et transmise à la Céna pour les élections. Par ailleurs, il a exhorté le gouvernement à mettre à sa disposition les 2 milliards de rallonge exprimé par le Cos/Lépi pour la délivrance des cartes d’électeurs.
Par rapport à l’affaire Alofa, il se pose des questions sur l’origine de la personne interpellée au nom de Alofa. Pour lui, tout est mis en oeuvre pour éloigner le peuple des pistes probables. Sinon nuance t-il, Alofa ne saurait être présente comme le présumé assassin de Dagnivo qui n’est même pas le thème approprié selon lui. “On parle dans ces cas de suspect et non de présumé assassin”, a clarifié Me Djogbénou. “Depuis plus de 4 ans c’est maintenant que le dossier est transmis au parquet général”, s’est il offusqué.
Odi Aitchedji