L’honorable Valentin Aditi Houdé était sur l’émission en Fongbé «Sèwa Ma Do» de la chaîne de télévision privée Canal 3 Bénin le samedi dernier. Le président de l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement a démontré la variation de la signature de Boni Yayi sur des documents officiels engageant notre pays et les raisons pour lesquelles il n’a jamais cru en la capacité de Yayi de bien gérer le Bénin. Il a aussi évoqué la grosse prise que constitue la venue du maire Patrice Hounsou-Guèdè dans l’And.
Pour un constat, il fallait bien avoir l’œil pour le dénicher, tellement l’on ne pouvait douter du sérieux du Chef de l’Etat par rapport à la signature des documents officiels engageant notre pays. Ce qui est frappant mais peut-être jamais remarqué, l’honorable l’a vu. Et c’est tout simplement hallucinant et étonnant de la part de notre Chef d’Etat. Dans tous les cas, grâce à son passage sur Canal 3, on en sait davantage. Alors que pour un homme du rang de Yayi, la signature ne doit souffrir d’aucun doute. «Les premiers courriers signés par le président de la République, Boni Yayi, avec le constat, il apparait que la signature varie d’un document à un autre, alors que pour moi, pour un banquier, la conformité de la signature doit être de mise et je sais que le président Yayi, avant d’être président de la République, a servi à la banque commerciale du Bénin (Bcb), à la Bceao, à la Boad. Le non respect de la parole donnée m’a poussé à rechercher la manière de signer de mon président. Le constat est désolant. Dix documents, huit signatures différentes. Pourtant, au nom du Bénin, il signe des accords internationaux. Pour un banquier, le respect de la signature à un sens. Tel que le pays est dirigé, ça se sent à travers sa signature». Pour illustrer ses propos, l’honorable Houdé a exhibé quelques décrets de Yayi avec la variation de la signature.
Pourquoi Houdé n’a jamais cru en Yayi
Sur l’émission, les animateurs ont aussi voulu savoir davantage sur les raisons qui ont poussé l’honorable Houdé à quitter Yayi, mieux, à ne jamais croire en ce dernier. Là aussi, la réponse de l’invité a été sans détour : «Je ne croyais pas en la capacité de Yayi de diriger le Bénin parce que pour moi, il était le président de la Boad mais cela ne suffisait pas pour prétendre diriger le Bénin sans recevoir une petite éducation en politique. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle j’ai initié et conduit de main de maitre le projet de loi visant à imposer à tout candidat à l’élection présidentielle de vivre au Bénin pendant au moins un an avant le scrutin. La loi en question a été votée par la représentation nationale mais contre toute attente, cela a suscité un tôlé général, d’où le baptême de loi d’exclusion en son temps. Aujourd’hui, les faits nous donnent raison, au regard de tout ce qui se passe actuellement dans mon pays. Aujourd’hui, la gestion du pays est devenue aérienne, alors que les problèmes auxquels les peuples sont confrontés sont terrestres». Même vérité lorsqu’il était question de dire comment le maire Patrice Hounsou-Guèdè a fini par rejoindre l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And). «La mauvaise gestion des hommes a favorisé le retour du maire Patrice HounsouGuèdè en famille, à l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And)», dira le président de l’And.
Grégoire Amangbégnon