C’est déjà la reprise demain. Le mouvement « mercredi rouge » reprend son droit de cité. Une 3ème journée qui tombe à la veille de la célébration du 53ème anniversaire de l’accession du Bénin à l’indépendance. Il s’agit là d’une bonne opportunité pour intensifier le mouvement, qui se généralise et commence à déranger le régime du président Yayi Boni.
C’est ce que révèle l’interpellation de certains jeunes citoyens, le mercredi dernier à Abomey-Calavi par la Police. Mais ils ont été aussitôt libérés par le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de la ville. Cette interpellation, loin de briser l’élan des antirévisionnistes a davantage provoqué une adhésion spontanée d’autres citoyens acquis à la cause antirévisionniste. La stratégie ne changera pas. Ce sera une amplification de ce qu’on a déjà vu jusque-là, a confié hier au téléphone Me Joseph Djogbénou, l’une des initiateurs du mouvement. En effet, Mercredi rouge a été lancé pour faire reculer le chef de l’Etat dans son élan révisionniste. Tous ceux qui adhèrent à l’initiative sont priés de porter un signe distinctif rouge afin de signifier à Yayi Boni que le peuple n’est pas de son côté. Selon nos informations, des groupes de jeunes vont davantage se mobiliser à des endroits stratégiques pour porter le message. De même, ils seront des centaines de jeunes à mettre leur signe distinctif pour assister au défilé du 1er aout, qui a lieu à la place de l’étoile rouge.