A l’initiative du professeur Albert Tévoédjrè, médiateur de la République, et avec l’appui de l’UNFPA, le Centre panafricain de Prospective sociale, Institut Albert Tévoédjrè (CPPS-IAT) organise depuis hier un colloque intergénérationnel. Intervenant dans le cadre du retrait prochain du médiateur de la République, le colloque se veut catalyseur de la conscience en amour. Il regroupe des acteurs de divers secteurs, vieux comme jeunes qui échangeront sur des sujets de développement, confronteront leurs points de vue et expériences…
Par Wilfried Léandre HOUNGBEDJI
«Ce sont les jeunes qui peuvent sortir notre pays du marasme dans lequel il se trouve ». Déclaration de Jacques Tévoédjrè, directeur exécutif du CPPS-IAT qui plante le décor. Il situe ainsi sur l’enjeu ultime du colloque, celui de servir de catalyseur à une prise de conscience. Aussi exhortera-t-il les jeunes invités au colloque, à prendre la parole pour exprimer leurs ambitions et celles qu’ils nourrissent pour le pays ; annonçant des discussions sur l’éthique et sur les opportunités.
D’ailleurs, « la couche juvénile ne doit pas être tenue à l’écart du développement de l’Afrique, mais plutôt associée, car elle représente les futurs dirigeants du continent et les jeunes sont donc concernés par la promotion de la culture et de la civilisation de leurs pays » plaide Diene Kéita, représentante résident de l’UNFPA au Bénin. Elle rappelle que les objectifs visés par le colloque sont de permettre aux personnes ressources invitées d’échanger avec les jeunes sur quelques questions brûlantes relatives à des thématiques de population et développement, de manière à fouetter leur conscience en vue d’un autre chemin sous-tendu par des actions concrètes de développement dont ils seront eux-mêmes les acteurs. Car, pour elle, l’Afrique est aujourd’hui appelée à emprunter de nouveaux chemins de liberté et de développement.
L’engagement de Diene Kéita est d’autant plus grand qu’elle voit en ce colloque un tournant décisif pour permettre aux jeunes d’acquérir de meilleures connaissances ; eux qui regorgent de potentialités, d’expertises et peuvent contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des générations montantes, s’ils sont associés dès à présent dans les actions d’éducation et de développement.
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Valentin Agon, président du Conseil d’administration du CPPS-IAT, qui dit se trouver au confluent des générations, entre les plus vieux et les plus jeunes, salue l’œuvre du professeur Tévoédjrè en qui il voit un homme politique, patriote et passionné de l’Afrique. Il exhorte à une mise en lumière du Manifeste du Cinquantenaire, commis par le médiateur, et dont on ne parle plus vraiment. Pour lui, face à la dégénérescence ambiante, c’est un appel à la conscience qu’il lance afin que prévalent l’ordre et la discipline pour qu’on n’avance plus par hasard. Dans cette perspective, la jeunesse étant le fer de lance du développement, si consciente et engagée, audacieuse, elle pourra oser l’audace pour aller très loin. Une audace dont l’Afrique a besoin, autant que de la conscience en action qui doit tout mouvoir, Albert Tévoédjrè en est convaincu, et pense que le « petit groupe » invité au colloque « suffit pour remuer ce pays, pour faire bouger les choses ».
Faire bouger les choses ? Cela passe par l’effort dont les vertus sont présentées par Jean Pliya qui rappelle que l’avenir commence par le présent. Lequel, s’il est mal bâti, compromet l’avenir. Pour cela, il faut être guidé par un idéal et ne pas se résigner, conseille l’homme d’expérience qui ne cache pas, non plus, son admiration pour le médiateur Albert Tévoédjrè, « un homme qui veut que tous réussissent », un porteur de lumière.
Jean Pliya appelle aussi de tous ses vœux à une conscience éclairée, éduquée; et suggère que «la jeunesse a besoin d’adultes cohérents qui font ce qu’ils disent…».
Divers thèmes seront débattus au cours du colloque, au nombre desquels « Jeunesse béninoise et nouvelles opportunités dans un monde en mutation » par Valentin Agon, « Vers un autre chemin pour la jeunesse : les valeurs porteuses d’espérance » par l’abbé Barthélémy Zinzindohoué ; « Mécanisme pour un héritage intergénérationnel : l’importance et le rôle des archives » par Eric Tévoédjrè, etc. ...
