Le juge Angelo Houssou est désormais sans garde du corps selon des sources proches du Bureau exécutif de l'Union nationale des magistrats du Bénin. Le 15 juillet 2013, suite à la demande de cessation de filature formulée par l'Unamab pour protéger leur collègue le juge Angelo Houssou, le Gouvernement, par l'entremise du Garde des Sceaux, aurait adressé un courrier au juge lui demandant de procéder au choix des agents devant assurer sa sécurité. Le lendemain 16 juillet 2013, aux environs de 16 heures, le Gouvernement a levé le dispositif de sécurité mis en place au domicile du juge sans pour autant cesser la filature décriée et ceci sans attendre la réponse du juge Houssou lui même.
C'est en somme ce que l'on peut retenir des propos de Michel Adjaka, président de l'Unamab. " Alors que le bureau exécutif de l'Unamab s'attendait à la mise en place d'un dispositif consensuel de sécurité conciliant les impératifs de sécurité et la préservation de la liberté du collègue, le gouvernement a rappelé le seul garde du corps rapproché qui veillait sur ledit collègue. Face à une telle situation aussi inquiétante que grave, j'exprime ma vive préoccupation au sujet de la sécurité du juge Houssou et appelle l'opinion publique tant nationale qu'internationale à témoin afin que le gouvernement veille sur la vie du collègue ", a laissé entendre Michel Adjaka, Président de l'Union nationale des magistrats du Bénin. Si cette décision prise par le Gouvernement est perçue comme une violation de la parole donnée, on est en droit de se demander ce qui pourrait éventuellement advenir puisque avant de mettre un terme à leur mouvement de grève, les magistrats avaient posé comme conditions, la cessation de la filature de leur collègue et la mise en place de commun accord avec le juge d'un dispositif de sécurité. Ces conditions ne sont pas mises en application, ce qui pourrait induire une autre crise dans la maison justice.