Le 1er août prochain, c’est la célébration du 53è anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté nationale et internationale. Comme le veut la tradition, le Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi va s’adresser aux Béninois. Quel discours adressera le Chef de l’Etat aux Béninois à la vielle de cette fête nationale ? C’est la question que beaucoup se posent déjà.
Une chose est claire. Les questions brûlantes de l’actualité nationale ne seront pas occultées par le Chef de l’Etat.
On aura en effet droit au plaidoyer du Chef de l’Etat sur la révision de la Constitution, condition sine qua non, selon lui, pour impulser la croissance économique du Bénin. Le bilan du renforcement de la démocratie à travers l’instauration d’un dialogue politique qui n’existe que de nom, la lutte contre la pauvreté et la corruption, le RAMU,…pourront aussi être au rendez-vous de ce discours. Mais là où les Béninois attendent le Chef de l’Etat, c’est surtout au niveau de cette affaire qui empoisonne la Nation depuis octobre 2012. Le souhait des Béninois est que le Chef de l’Etat siffle complètement la fin de la récréation dans ce dossier en arrêtant toutes les procédures engagées jusque-là par tous ceux qui sont soupçonnés d’attenter à sa vie et qui croupissent aujourd’hui dans les prisons ou contraints à l’exil. Ceci est d’autant plus nécessaire pour l’image de notre pays dans la mesure où dans ce dossier, le Chef de l’Etat nage d’échec en échec. L’autre sujet important pour lequel les Béninois espèrent un sursaut d’orgueil du Chef de l’Etat est la relance d’un véritable dialogue politique inclusif. Depuis le 1er août 2012 où il a effectué une sortie médiatique qui fait encore couler beaucoup d’encre et de salive, le Chef de l’Etat n’a plus jamais eu aucun contact franc avec ceux qu’il a qualifiés d’espèces en voie de disparition, c’est-à-dire les responsables de l’Union fait la Nation. Cette mauvaise image de notre pays qui est projetée au-delà des frontières doit être corrigée. Dans son discours, le Chef de l’Etat doit rompre la chaîne de la rancœur et fumer avec les « petits » et « les espèces en voie de disparition » le calumet de la paix ; une paix dont le peuple béninois a vraiment besoin pour faire face aux grands défis de développement.