Décédé le lundi 24 juin dernier au centre universitaire Hubert Koutoucou Maga de Cotonou, c’est ce jour, mercredi 31 juillet 2013 que Houndéffo Anatole alias Alokpon, Roi du tchingounmè sera conduit à sa dernière demeure à Ouèssè dans la commune de Savalou.
Après quelques semaines passées à la morgue du CNHU de Cotonou suite à son décès, le chantre de la musique traditionnelle Alokpon sera conduit ce jour en sa dernière demeure. Autorités, parents, amis et collègues artistes sont fortement mobilisés pour rendre les derniers hommages au Roi du tchingounmè. Né vers 1940, le roi Alokpon , de son vrai nom Houndéffo Anatole, a succombé le lundi 24 juin dernier suite à un malaise. C’était à la salle VIP du Service des Urgences du Centre Universitaire Hubert Koutoucou. Selon des sources proches de la famille du disparu, l’artiste a été admis au service des Urgences du CNHU-HKM dans la journée du mardi 18 juin 2013.
C’était suite à un malaise dont les symptômes s’apparentaient à une attaque vasculaire cérébrale. Après le scanner et les analyses, il a été révélé qu’un caillot s’était formé au niveau de son cerveau et il fallait qu’il subisse une intervention chirurgicale pour l’en débarrasser. Et c’est justement cette opération chirurgicale qui a mal tourné pour l’ancienne gloire de la musique traditionnelle. Déjà à 20 ans, Alokpon s’est imposé aux Béninois après avoir gagné un concours national organisé par le gouvernement à l’époque. Dans les Collines, il était sorti premier. Fort de ce succès, il met sur le marché, à 20 ans, son tout premier album intitulé " Ali man yi sè gon " dans lequel il a parlé du caractère mystérieux de la vie. Il a aujourd’hui à son compteur, une vingtaine d’albums, dont 7 sur support disque 45 tours. Très adulé par les femmes, il n’a pas échappé à la polygamie. Feu Alokpon laisse derrière lui trois femmes et 25 enfants. Sa 4ème femme appelée Dévo qu’il dit adorer l’a précédé dans l’au-delà depuis le 25 décembre 2011 dernier.
