« Presque tous les panneaux publicitaires installés sur les grandes artères de Cotonou portent le nom et les photos de Yayi Boni. Ces derniers trônent même dans les feux tricolores » a confié Paul, un citoyen béninois. Pour lui, le culte de la personnalité a été accentué sous le régime de Yayi Boni avec ses images postées à certains endroits stratégiques de la ville
« Aucun de ces prédécesseurs ne nous a autant pourri la vie ni la vue avec ses images. Les activités de Yayi occupent une place de choix sur la télévision nationale. Mathieu, commerçant dans un quartier de Cotonou se désole, lui, de ce que Yayi ait pu en 7 ans de règne imposer ses photos dans les institutions et structures de l’Etat. « Il suffit qu’une rencontre internationale soit programmée pour que vous voyiez les photos de Yayi inonder les rues de Cotonou. Ses photos se retrouvent également dans presque toute l’administration publique. Les opérations ‘’Les 120 jours pour équiper les hôpitaux’’, ‘’120 jours pour lycées et collèges’’ et 10 Maa en constituent des illustrations.
Vers un régime dictatorial ?
En postant ses affiches sur les carrefours et coins de la rue, le président Boni Yayi est loin d’être insensible au culte de la personnalité. Ce qu’on lit ou entend sur les médias fait croire qu’en espace de quelques années il a fait plus de réalisations que tous les chefs d’Etat béninois qui se sont succédé depuis 1960. Pour asseoir son pouvoir, il a mis à travers des contrats la presse privée à contribution. Face à ces manquements, il faut que les contre-pouvoirs comme le Parlement prennent leurs responsabilités en freinant ces comportements aux allures dictatoriales de Yayi.