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Lutte contre la corruption et l’impunité au Bénin : Comment Boni Yayi a joué sa partition
Publié le samedi 11 avril 2015  |  Fraternité
Inauguration
© Présidence de CI par DR
Inauguration de l`Amphithéâtre Alassane Ouattara à l`université d`Abomey-calavi de Cotonou
Lundi 19 janvier 2015. Cotonou (Bénin). Le président béninois Boni Yayi et son homologue ivoirien Alassane Ouattara ont procédé à l`inauguration de l`amphithéâtre Alassane Ouattara, don du chef de l`Etat de la Côte d`Ivoire aux étudiants béninois.




Depuis son accession au pouvoir en 2006, le Président Boni Yayi a tout donné en matière de lutte contre la corruption. C’est le président qui a eu le courage d’envoyer des ministres et personnalités de haut rang devant la justice. Les exemples sont légion. Les Béninois se rappellent encore Rogatien Biaou, ancien ministre des affaires étrangères, Kamarou Fassassi, ancien ministre de l’énergie, tous deux présumés coupables de mauvaise gestion sous le régime de Kérékou II ; Soulé Mana Lawani, ancien ministre de l’économie et des finances, Armand Zinzindohoué, ancien ministre de l’intérieur et François Noudégbessi, aussi ancien ministre de l’habitat et de l’urbanisme, inculpés pour leurs responsabilités présumées sous le régime de Yayi, devant la Haute cour de juste, via le Parlement. Mais jusqu’ici, le législateur n’a pas eu la même détermination que le président Boni Yayi et tous les dossiers se retrouvent aujourd’hui bloqués.
Et, ces cinq anciens ministres qui sont présumés coupables dans plusieurs affaires de corruption comme celles de la cession du domaine de l’ambassade du Bénin à New-York, de groupes électrogènes, de la Cen-Sad, de Icc-Services et de la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale ne sont pas inquiétés. Ceci, malgré le fait qu’au Bénin, la lutte contre la corruption est une exigence constitutionnelle. Et si depuis plusieurs décennies, les gouvernements successifs ont essayé, chacun à sa manière, d’engager une lutte contre la corruption. C’est le gouvernement du Docteur Boni Yayi qui ne démord pas même si la corruption, la mauvaise gouvernance, l’impunité ont la peau dure. D’ailleurs, pour mener à bien cette lutte, l’Autorité nationale de lutte contre la corruption a officiellement été installée pour endiguer la corruption au Bénin. Sans oublier l’Inspection générale d’Etat avec Alidou Koussé, depuis l’avènement de Boni Yayi au pouvoir, qui mène un combat sans relâche contre la mauvaise gouvernance au sein de l’administration centrale et semi-publique.

L’Ige, l’Anlc à l’actif de Yayi
C’est grâce au concours de l’Ige que plusieurs directeurs généraux ont été épinglés. C’est le cas du Dg de l’Ortb, Julien Pierre Akpaki. C’est encore le travail de l’Ige qui a permis de déceler des pratiques de mal gouvernance à la Sonacop. Ce qui a conduit au relèvement du Dg Expédit Houessou de ses fonctions et à son emprisonnement. Le président de la République s’est aussi débarrassé de certains de ses plus proches collaborateurs épinglés dans une affaire de corruption relative à la construction du port sec de Tori-Bossito. Et comme si cela ne suffisait pas, le président Boni Yayi a dernièrement confié un dossier dans lequel l’un de ses bras droits, le député Chabi Sika, est cité au niveau du Cos-Lepi à l’Autorité nationale de lutte contre la corruption. C’est dire donc que le président Boni Yayi a pleinement et convenablement joué sa partition dans la lutte contre la corruption et l’impunité au cours de son règne.

L’opposition abonnée absente


Bruno Amoussou, Kolawolé Idji... au banc des accusés
Mais dans cette lutte, l’opposition ne facilite pas la tâche au chef de l’Etat. Bien au contraire. Elle récupère et manipule encore les personnes qu’il met à la disposition de la justice contre lui. La plupart des personnes citées dans des affaires de mal gouvernance et dont les dossiers sont envoyés au Parlement se sont d’ailleurs réfugiées au sein de l’opposition pour narguer le Chef de l’Etat et son Gouvernement. Tout compte fait, la lutte contre la corruption et l’impunité est non seulement un combat de longue haleine, mais aussi la seule volonté ou détermination du Président de la République, dans un Etat démocratique comme le nôtre, ne saurait suffire pour avoir des résultats substantiels. D’ailleurs, face à tous ces blocages, le peuple doit demander des comptes à Mathurin Coffi Nago et à ses collègues députés. Les Béninois veulent savoir pourquoi tous les anciens ministres dont les dossiers sont envoyés au Parlement dans le cadre des procédures de la Haute Cour de Justice ont automatiquement rejoint les rangs de l’opposition avec des mémorandums écrits contre le Chef de l’Etat. Certes, tout n’est pas parfait sous le Président Boni Yayi. Lui-même le reconnaît humblement. Mais lui seul ne peut mener le combat contre la corruption et l’impunité. L’opposition doit aussi jouer sa partition. Autrement, la lutte sera vouée à l’échec.


Angelo DOSSOUMOU
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