A l’avenir, les Béninois doivent mettre de côté la notion d’«oiseau rare» en cherchant toujours à élire à la tête de leur pays un « homme neuf ».Voilà le conseil de l’historien Sébastien Dossa Sotindjo à l’endroit des Béninois qui viennent de célébrer cinquante-trois années d’indépendance. Invité ce dimanche 03 août de ‘’Zone Franche’’, le rendez-vous dominical de la chaîne de télévision privée Canal 3 Bénin, le Professeur Sébastien D. Sotindjo s’exprimait ainsi après avoir magistralement dressé les bilans politique, économique et social du Dahomey-Bénin de 1960 à 2013. Selon cet observateur averti de l’histoire du Dahomey-Bénin, il est temps que les Béninois rompent avec cette propension en commençant par confier la gestion du pays à un type d’homme au profil bien défini.
Il faut, argumente-t-il, que ces hommes aient déjà un parti politique, vivent dans le pays et le connaissent, mènent la lutte d’opposition qui leur permettent déjà de réfléchir à un programme de gouvernement. C’est à ce prix que les Béninois éviteraient, selon le Pr Sotindjo, ce qui a été observé jusqu’ici, c’est-à-dire une gestion du pouvoir qui, quand elle n’est pas clanique, est teintée de régionalisme ou d’ethnocentrisme, parce que basée sur un pouvoir conquis par des coalitions hétéroclites de partis politiques synonymes de manque de confiance. Tirant leçon des expériences plus ou moins heureuses de Nicéphore Soglo, Mathieu Kérékou II ou même de Boni Yayi, tous arrivés au pouvoir alors qu’ils n’avaient pas de parti politique à proprement parler mais incarnaient au moment de leur avènement, une certaine nouveauté, le Pr Sotindjo a invité les Béninois, pour les prochaines élections présidentielles, à porter leur choix sur la personne la mieux indiquée qui remplit les critères cités plus haut.