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Polémique autour de la Révision de la Constitution : Réckya Madougou proclame la bonne foi de Yayi « l’actuel projet de révision n’est pas opportuniste »
Publié le lundi 5 aout 2013   |  L`événement Précis


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© AFP par GEORGES GOBET
Conférence des Donateurs pour le développement du Mali: l`arrivée du président Yayi Boni à Bruxelles


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Les remous que suscite le projet de révision constitutionnelle ne sauraient mettre en doute « la bonne foi » de Boni Yayi, l’initiateur dudit projet. Invitée dans la soirée d’hier de l’émission ‘’Zone Franche’’ de la chaîne de télévision Canal 3 Bénin, Réckya Madougou-Yèdo a voulu faire taire les récriminations nées de la volonté du chef de l’Etat de toucher à la Constitution béninoise. Se prononçant pour sa première sortie médiatique, après quelques mois d’absence, sur la brûlante actualité de la révision de la Loi fondamentale, la Porte-parole du gouvernement s’est posée en défenseur du projet. Offusquée qu’une partie de l’opinion béninoise émette des doutes sur la sincérité du chef de l’Etat en lui prêtant l’intention de se maintenir au pouvoir après 2016, Réckya Madougou a préféré recentrer le débat sur la nécessité plutôt, d’éclairer l’opinion sur le contenu dudit projet. Ce qu’elle a d’ailleurs fait en abordant l’un après l’autre, les grands axes de ce texte que sont la création d’une Cour des comptes, garantie supplémentaire dans la lutte contre la corruption, la constitutionnalité de la CENA ou l’imprescriptibilité des crimes économiques.

Interrogée sur l’opportunité aujourd’hui de réviser la Constitution, la ministre a longuement défendu un projet qui, selon elle, concourt au renforcement de la démocratie. Estimant qu’ «il n’y a pas de moment opportun pour réviser » et totalement en phase avec le projet de Yayi, celle qui fut la figure de proue de la mémorable campagne médiatique ‘’Touche pas ma Constitution’’ de l’Ong Elan contre les velléités révisionnistes il y a quelques années, du Général Mathieu Kérékou, a tenu à faire le distinguo entre deux situations complètement différentes à ses yeux. En 2004/2005 soutient-t-elle, il s’agissait de s’opposer à une révision opportuniste destinée à maintenir un homme au pouvoir, tandis qu’aujourd’hui, avec Yayi, rien dans le projet n’augure de telles aspirations. Mettant autant d’ardeur ce dimanche à justifier le bien fondé du projet de Yayi que de hargne à combattre en 2004/2005 une révision opportuniste, la Garde des Sceaux a martelé qu’en aucun point, le présent projet ne permettra à Yayi de se maintenir au pouvoir et concourra plutôt au renforcement de l’Etat de droit. Annonçant que les commissions Ahanhanzo et Gnonlonfoun ayant effectué un travail technique sur la question n’ont mentionné nulle part dans leurs rapports l‘inopportunité d’une telle révision, elle a mis au défi «quiconque» de lui démontrer que le projet de révision constitutionnelle voulue par Boni Yayi ne reflète pas les rapports de ces deux commissions. Rassurant de ce que « la bonne foi du chef de l’Etat ne peut pas être mise en doute», elle s’est dit convaincue que le projet de Boni Yayi n’est pas opportuniste mais apporterait un plus au Bénin.

Flore S. NOBIME

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