La mesure de suspension des salaires des 1765 agents contractuels de l’Etat reversés continue de susciter des réactions. A la veille de la commémoration du 53ème anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale, à la faveur d’une conférence de presse organisée à son siège à Cotonou, la Coordination des syndicats des enseignements maternel et primaire (Csemp) a dénoncé cette décision gouvernementale.
Au cours de la rencontre, elle a déclaré que l’Inspection générale de l’Etat (Ige) n’a pas bien fait son travail. « Elle est passée à côté » a confirmé le président du Csemp, Martin Bakary. Face à cette situation, il a promis entreprendre des négociations avec les autorités du ministère de l’Enseignement maternel et primaire en vue d’une sortie de crise des centaines d’enseignants épinglés. « Nous allons prendre nos destinées en main en vue de la satisfaction de nos revendications. Nous suggérons que l’application de la mesure de suspension soit reportée pour permettre une plus grande clarification par tous » a-t-il fait savoir. Le conférencier, El Hadj Madjidi Sabiou a fait remarquer que l’objectif de la présente rencontre est de faire découvrir au public le Csemp et de proposer des approches de solutions en vue du règlement des revendications du corps enseignant. « Nous souhaitons qu’il soit trouvé un consensus pour le règlement du contentieux issu des dernières grèves. Il faut qu’il soit convoqué en urgence le cadre de concertation et de négociations pour réhabiliter l’allocation de la fonction enseignante tel que le chef de l’Etat l’a promis » a-t-il confié.