Un membre actif du mouvement MERCREDI ROUGE vien de quitter le navire. Andoche Amegnissè, suspend sa participation à ce mouvement. A travers une lettre diffusée sur le réseau social FaceBook, il donne les raisons de sa suspension à ce mouvement .
Mercredi rouge a des objectifs nobles. Mais je persiste a penser et a dire que ce mouvement est mal inspire par un mauvais meneur. Donc à compter de cet instant, je suspends ma participation au mercredi rouge et je laisse ce mouvement a ces inspirateurs et meneurs dont je ne partage pas la philosophie. Voici mes raisons.
Camarades, cela fait plus de sept (7) ans qu’avec certains d’entre vous à mes côtés, nous combattons les dérives du pouvoir du Président Yayi Boni. Personnellement j’ai payé au prix fort cette lutte pour laquelle nous avons sacrifié et nous continuons de sacrifier beaucoup : nos familles, nos intérêts, nos ressources, notre santé, notre énergie… Cette lutte m’a conduit à faire six (6) mois de prison fermes et ensuite à être encore condamné à deux ans de prison avec sursis. Deux fois j’ai échappé à des accidents qui ont tout l’air de tentatives d’assassinat.
Certains parmi vous camarades ont arrêté, parce qu’ils distribuaient notre périodique de l’époque TSYB : Tout Sauf Yayi Boni. Certains de nos camarades de lutte sont morts : Rodrigue Adjagba, Pierre Kpokpoya, Jean Baptiste Mokotan. Ils resteront toujours pour nous des héros tombés au champ d’honneur. GLOIRE AUX CAMARADES DISPARUS ! Mais à vous combattants qui continuez toujours à mes côtés notre lutte pour la patrie, vous qui n’avez pas fui le pays au moment où personne d’autre que nous n’osait affronter le pouvoir en place, à vous je dis MERCI ET COURAGE ! Car la lutte est loin d’être terminée.
Camarades, parce que tout en condamnant la séquestration dont a été victime le 1er Août l’ancien ministre Gaston Zossou, j’ai osé affirmer en votre nom que pour nous, Gaston Zossou n’incarne pas le mouvement Mercredi Rouge et n’en est pas le meneur, mais qu’il n’en est qu’un simple participant, sur ma propre page FACEBOOK des compatriotes viennent me traiter de tous les noms. Les critiques et les divergences d’opinion faisant partie de notre lutte, je les accepte. Mais les injures et les intimidations font partie des méthodes que nous combattons aujourd’hui et que nous combattrons demain.
Camarades, le pire, vous en prendrez vous-mêmes connaissance sur la page FACEBOOK du forum JDP. Ma fille Cassiopée, parce qu’elle a simplement posé la question de savoir : entre Joseph Djogbénou et Gaston Zossou, qui est le vrai inspirateur et le vrai meneur du mouvement Mercredi Rouge ; elle a commis à leurs yeux un crime. Le crime d’avoir posé une question. Elle a fait l’objet de toutes les injures et obscénités. Notre photo de famille a été associée à des menaces. Gaston Zossou lui-même en réponse à cette question s’est associé sur JDP à des insinuations ; comme si cette question ne méritait pas d’être posée. Commentant les écrits du sieur Dimitri Vihoundje (le chef suprême du forum JDP, un internaute a traité ma fille de « vache enculée ». Que reprochons-nous au pouvoir en place ? De ne point accepter les opinions contraires. Mais alors, que faisons-nous nous-mêmes dans Mercredi Rouge ?
Camarades, vous pouvez aller vérifier par vous-mêmes sur la page FACEBOOK du forum JDP au cas où ces insanités n’auraient pas déjà été supprimées. Oui camarades, tous ces actes viennent apporter à mes yeux la preuve de la mentalité et des pratiques de ces politiciens du passé que vous et moi avons peur de retrouver encore à la tête du mouvement Mercredi Rouge et demain encore au pouvoir. Car nous nous souvenons de la mauvaise image qu’ils ont laissée dans les mémoires et qui pourrait discréditer ce mouvement dans lequel nous étions très sincèrement engagés. Oui camarades, nous refusons de combattre les dérives du pouvoir actuel dans un mouvement qui aura comme inspirateur et meneur un ou plusieurs acteurs et auteurs de dérives du pouvoir au passé. Nous sommes désolés !
Camarades, vous savez très bien que Patrice Talon dont l’argent finance le mouvement Mercredi Rouge était un grand ami du Président Yayi Boni dont il avait fortement financé l’élection en 2006 et la réélection en 2011. Et pourtant n’est-il pas devenu aujourd’hui l’ennemi que son ami d’hier cherche à abattre par tous les moyens ? Oui camarades, voilà ce dans quoi je ne vous conduirai pas. Je ne conduirai pas à vous associer à des compagnons aux passé douteux et aux méthodes douteuses qui, quand ils reviendront au pouvoir, nous traiteront comme des serpents « venimeux ».
Allez lire Gaston Zossou sur le Forum JDP en réponse à la question posée par ma fille. Camarades, tout en continuant de condamner fermement la séquestration dont a été victime le 1er Août l’ancien ministre Gaston Zossou, comme nous condamnons fermement la cabale orchestrée par le pouvoir contre certains de ses alliés d’hier notamment Patrice TALON, il nous sera difficile de faire équipe avec des compatriotes qui ne tolèrent pas les opinions contraires, car cette intolérance est le point de départ de la dictature que nous combattons. Si j’ai été dans la mouvance présidentielle du Général, le Président Mathieu Kérékou de 2003 à 2006, c’est parce que le Général tolérait mes opinions contraires aux siennes et m’invitait même très souvent à venir les lui exprimer directement. Voilà pourquoi je resterai toujours fidèle à cette image que j’ai Kérékou 2 et qui est totalement différente du Kérékou dont, petit collégien, j’ai contribué à combattre la dictature.
Ils ont écrit eux-mêmes que « TROP C’EST TROP ! » et je suis d’accord avec eux. En conséquence et pour compter de cet instant je suspends jusqu’à nouvel ordre ma participation au mouvement Mercredi Rouge. Camarades, lorsque notre petit comité se sera réuni pour décider, tu seras informé de la conduite à tenir et nous irons de commune en commune expliquer notre position aux militants et sympathisants qui partagent notre lutte commune et notre façon de lutter.
Le mouvement Mercredi Rouge peut bien réussir et prospérer sans nous. Alors nous lui souhaitons LONGUE VIE. Mais soyez tranquilles CAMARADES, nous aurons les moyens de notre lutte. CAMARADES, LA LUTTE CONTINUE !