Une fête désormais réservée aux politiques et à l’armée #aCotonou

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Une fête désormais réservée aux politiques et à l’armée

Publié le mardi 6 aout 2013 | Le Matin

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Célébration de la Fête de l’Indépendance
1er Août 2013 : Le Président Boni Yayi assiste au défilé militaire en présence de son hôte de marque le Président Nigérian Goodluck Jonathan

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- 2/8/2013

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Activités gouvernementales 2013

Les populations se désintéressent de plus en plus de la célébration de la fête de l’indépendance. Ceci serait peut être l’expression d’un divorce entre la classe politique et ces dernières. Aussi, est-il évident de constater que les 1er Août s’offrent comme une tribune d’exhibition pour des hommes politiques alors qu’on pouvait profiter de cette tribune pour mettre en valeur des citoyens lambda qui se sont singulièrement fait distinguer au cours de l’année.
Tendons-nous progressivement vers la disparition du défilé civil ? C’est la question que nombre d’observateurs se posent. Une interrogation justifiée au regard de l’impression d’un bon nombre de citoyens ayant fait le déplacement de l’étoile rouge hier matin. Au cours de notre vox populi, le beau monde qui a rué sur les lieux, a laissé transparaitre son amertume. Des citoyens présents considèrent que la manière dont ils ont été sevrés de leur défilé civil n’est pas acceptable. Mais en faisant un flash-back, on s’aperçoit que cette tendance à reléguer au second rang le défilé civil, est l’œuvre du gouvernement du Changement qui n’est pas à son premier forfait. On se rappelle que tout a débuté en 2006 où, le défilé civil a été écourté à la surprise générale, laissant un arrière goût d’inachevé aux populations. Il faudrait que le gouvernement du Dr Boni Yayi repense la chose car à l’allure évolue la situation, le défilé civil tend à la disparition et c’est Boni Yayi qui sera redevable devant l’histoire. Sans civil, il n’y a pas de militaire comme d’aucuns ont l’habitude de dire. C’est le civil qui devient militaire plus tard et une fois au soir de sa carrière retourne à la vie civile. Mieux, sans l’argent du contribuable, le militaire n’est rien. Or, le défilé civil est autant voire non moins riche que le défilé militaire au plan socioculturel. La fête du 1er Août est celle de toutes les couches socioprofessionnelles et non celle des autoritaires politiques et des militaires.

L’absence totale des anciens Chefs d’Etat du Bénin

Absents au rendez-vous de Cotonou, les trois anciens Chefs d’Etat Emile Derlin Zinsou, le Général Mathieu Kérékou et Nicéphore Dieu Donné Soglo ont donné un goût amer aux festivités par leur boycott.Selon des sources de Palais de la République, le Président de la République, Dr Boni Yayi a pris toutes les dispositions pour que ses aînés se joignent à lui pour donner un éclat particulier à l’édition 2013 de la célébration de la fête de l’indépendance. L’absence des trois hommes d’Etat montre bien que les contacts pris pour favoriser leur présence à Cotonou n’ont pas porté. Officiellement, aucune explication n’existe sur l’absence de ces anciens Présidents surtout qu’aucune justification n’est donnée pour dire à l’opinion publique les raisons de l’absence des présidents Kérékou, Soglo et de Zinsou hier à l’étoile rouge. Des actions doivent être menées les jours à venir afin de situer le peuple Béninois qui voudrait savoir le véritable mobile de leur absence en bloc.

Les troupes étrangères absentes aussi
Hormis quelques ambassadeurs comme celui de l’Allemagne, du Japon, de la Chine qui ont marqué de leur présence le festin national, les manifestations du 53ème anniversaire de l’indépendance du Bénin n’ont enregistré, aucune délégation étrangère. Même les accords de coopération Sud-sud n’ont pas fonctionné sauf le Président Nigérian Good Luck Jonathan qui a rehaussé de sa présence, l’éclat de la fête.
Il n’y a donc eu à ce festin national, ni troupes étrangères, ni délégations internationales représentées aux manifestations du premier Août de cette année à Cotonou. Tout s’est strictement limité aux nationaux, ce qui amène certains à douter de la bonne organisation de cette fête qui permettait aux populations de découvrir les délices du défilé des troupes étrangères comme celles du Nigéria et du Ghana qui par le passé ont toujours émerveillé le peuple béninois de par leurs prestations.

Briand DJOKO

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