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Adjinakou N° 2281 du 7/8/2013

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Correction de la Lépi : Les syndicalistes rejettent le budget
Publié le mercredi 7 aout 2013   |  Adjinakou


Pascal
© Autre presse par DR
Pascal Todjinou, Secrétaire Général de la Conféderation Générale des Travailleurs du Benin (CGTB)


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Loin d'aborder sa phase active, la correction de la Lépi fait toujours objet de contestations. Cinq secrétaires généraux des six organisations syndicales, les plus représentatives qui animent la vie sociale des travailleurs béninois des secteurs publics que privés, ont demandé ce lundi au gouvernement du président Boni Yayi, " de revoir de façon drastique à la baisse l'effrayant chiffre de 14 milliards de francs CFA, annoncé pour corriger la liste électorale permanente et informatisée (LEPI)", en vue de l'organisation transparente des prochaines consultations électorales dans le pays. C'est dire donc que l'impasse sur l'organisation des prochaines communales est toujours de mise

Les secrétaires généraux de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), de la Centrale des organisations syndicales et indépendantes du Bénin ( COSI-Bénin) et enfin de la Centrale des syndicats des secteurs privés et indépendants du Bénin (CSPIB) remettent en cause l'évaluation du budget requis par le Conseil d'orientation et de supervision (Cos) pour la correction de la Liste électorale informatisée (Lépi). Ils l'ont fait savoir à travers une sortie conjointe ce lundi 5 aout 2013 à la bourse du travail de Cotonou. Pour convaincre leur auditoire, chacun y est allé de ses arguments.

Coût exorbitant

De l'intervention de chaque responsable syndical, il ressort que le motif de la contestation est bien le coût exorbitant de la correction de la liste électorale. Le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Dieudonné Lokossou, porte-parole des manifestants, estime qu'il est inconcevable, voire incroyable que la liste électorale permanente et informatisée qui a servi à produire le KO, lors de la présidentielle d'avril 2006, puisse nécessiter deux ans après, un toilettage dont le coût estimatif serait d'environ 14 milliards de francs CFA.

" Ce prix à payer par le peuple béninois pour une opération cosmétique aux fins de rendre la liste électorale permanente et informatisée performante semble onéreuse au regard des nombreuses revendications des travailleurs portées des lustres à la connaissance du gouvernement par les syndicalistes, mais laissées en jachère par les autorités politiques ".

14 milliards

Environ 14 milliards, c'est le montant qu'il faudra pour épurer et mettre à jour le fichier électoral de notre pays, tel que recommandé par la mission de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), après évaluation de son contenu.

En effet, dans une récente déclaration publique, le président du Cos-Lépi précisait que cette enveloppe financière permettra aux membres de sa structure de réaliser, entre autres, l'audit participatif de la liste électorale permanente informatisée, ayant servi aux présidentielles de 2011 ; l'enregistrement complémentaire des citoyens, l'extraction de la version actualisée du fichier électoral et la distribution des nouvelles cartes d'électeurs qui serviront de carte d'identité nationale. La base du fichier électoral ainsi actualisée, renseigne t-il, permettra de centraliser et de faciliter la délivrance de documents administratifs, tels que le passeport, le permis de conduire et le casier judiciaire. C'est donc à ce prix que le Bénin pourrait prétendre d'une modernisation et de la transparence de son système électoral.

Incertitudes

A bien y voir, dans ce grand dossier qui malheureusement est relégué au second plan du fait de l'activisme autour de la révision constitutionnelle, il y a plusieurs inconnus. Primo, les sources de financement du budget qui attend d'être validé par le gouvernement ne sont pas connues, même si le président du Cos-Lépi s'efforce de proposer quelques pistes à explorer. Secundo le Conseil d'Orientation et de Supervision installé pour une durée de six mois, vient de passer trois mois sans pouvoir entrer dans le vif du sujet. Tertio, prolongera-t-on le mandat des membres du Cos/Lépi ? Ou renouvellera-t-on l'équipe puisqu'elle n'a plus les moyens de finir sa mission dans le délai ?

Autant de questions qui restent posées, en attendant de trouver les moyens de sauver notre processus électoral mis à mal depuis peu.
Vitali Boton

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