Les nominations controversées au ministère de la Justice, on n’a pas fini d’en parler. Interrogée sur les derniers problèmes de la maison Justice lors de son comeback médiatique sur Canal 3 Bénin le 04 août dernier, Réckya Madougou reconnait que la question des affectations des magistrats était latente avant son congé de maternité (que Dieu la bénisse et bénisse son bébé). Aussi, avait-elle convenu avec le chef de l’Etat et l’Unamab qu’il fallait surseoir aux nominations et « les ramener à l’ordre du jour lorsque nous aurions été sûrs et (…) nous nous serons mis d’accord avec l’Unamab sur ce qu’il n’y avait plus d’irrégularités ». « Malheureusement », une fois le dos tourné pour aller jouir des félicités de la maternité, Boni YAYI se précipite pour ressortir le texte querellé et enflammer la maison justice. Est-ce que ce n’est pas faire un enfant dans le dos de quelqu’un ça ? Pour la circonstance, prenons l’expression au sens figuré pour ne pas faire mauvaise langue. Par ailleurs, si tant est que l’on lui a vraiment fait un bébé dans le dos, revenait-il à un ministre fut-elle une super ministre de faire de telles remontrances publiques au président de la République ! Aucun ministre n’a jamais eu le culot de se permettre la moindre incartade à l’égard du chef de l’Etat. Au contraire, il est l’inspirateur de toutes leurs bonnes œuvres et c’est avec une dévotion pathétique qu’ils s’accusent personnellement de ses erreurs et jouent les boucs émissaires joyeux de Boni YAYI. Ceux qui, par le passé, ont osé lui tenir tête même dans l’enceinte des murs de leurs institutions, parfois pour des vétilles, se sont vus éjectés du gouvernement illico. Mais Réckya, vient d’accuser publiquement le chef de l’Etat de lui marcher sur ses plates bandes et, pas la moindre demande d’explication, pas le moindre rappel à l’ordre. C’est à se demander, est-ce Rékya qui est si puissante ou est-ce Yayi qui est si faible ? Et que doivent en penser les autres ministres ? Sacrée refondation.