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Yayi inquiète !
Publié le vendredi 9 aout 2013   |  24 heures au Bénin


Dépôt
© aCotonou.com par DR
Dépôt de gerbe du Chef de l’Etat sur les lieux du drame de Porto-Novo
Mardi 02 Juillet 2013, Porto-Novo : Le Président Boni Yayi dépose une gerbe de fleurs en mémoire des victimes de l`accident du Dimanche 30 Juin à l`entrée du pont. Photo : Son Excellence M. Boni Yayi, Président de la République du Bénin.


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Sur le trône de la refondation, le roi brûle ses dernières cartes dans la spirale de ses dérives. Sous un parfum de dictature, Yayi exécute ainsi sa politique compulsive et avance dans ses faux-semblants d’où coulent les bondieuseries lâchées puis rabâchées pour donner le change. La simulation de la foi accompagnant le réflexe de monstre masque mal la gouvernance athée et la glissade autocratique dont les effets exposent le pays au pire. L’héritage de la paix laissé par le vieux Kamaléon est pillé au quotidien par le bellicisme yayiste et les cupides faucons d’un système stérile. Apparaissent dans l’atroce climat de la ruine de la démocratie, de nouveaux symptômes de la folie de la couronne.
Le discours tendancieusement expéditif du roi et la dangereuse agitation des forces de l’ordre autour du domicile de l’ancien ministre et opposant Gaston Zossou ont gâché la fête. La démocratie est assommée de toutes parts par les initiatives impures d’un pouvoir tombé dans l’irrationnel et placé sous le contrôle de l’instinct. Obligée de saccager le bon sens et d’être asservie à l’obsession de la révision opportuniste de la Constitution, l’équipe pourrie de la refondation affiche un tempérament capricieux.

Très attendu, après les frasques et bourdes historiques assorties de menaces contre les « petits », le message du roi n’a été finalement qu’un fiasco retentissant. Yayi 1er a rendu une copie illisible, surchargée de ratures. L’option du service minimum a tourné à la catastrophe. Avec un speech sans saveur et trop taillé sur mesure, sa Majesté espérait brouiller les pistes et installer le brouillard pour tout goupiller. La stratégie de l’anesthésie adoptée vise à endormir la nation le jour de la fête nationale. Hélas, c’est au galop que le naturel chassé à coup d’opportunisme et de ruse, perce le fond de l’hypocrisie. La posture fallacieuse a renforcé nos suspicions sur les réelles intentions du roi en fin de règne. En s’évertuant maladroitement à éviter les patates chaudes et à s’envelopper dans les non-dits, le grand orateur du 1er Août a cru apporter la thérapie à la polémique. Son attitude s’est plutôt révélée davantage polémique. L’exercice de diversion ne fut qu’un échec.

La politique de l’hypnose s’est traduite par le « je le jure » et le « je vous respecte » démagogiques. L’habitude de parjures a fragilisé le roi logé dans la boue du non respect de la parole donnée. Et le grossier recours à des fables mal ficelées de tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat ont fini par mettre à nu le mensonge du chef.

Comme pour démentir le désir de paix artificiellement vanté, la brutalité chez Gaston Zossou a aussi vite mis en exergue le réflexe liberticide de sa Majesté. Le jour de la fête nationale est l’occasion pour le leader cauri de vendre la psychose et d’intimider l’une des têtes de pont de l’immense et salvateur mouvement « mercredi rouge ». Yayi voulait négativement marquer les esprits et semer le traumatisme dans le camp des anti révisionnistes. La triste opération a le mérite d’alerter l’opinion nationale sur les errements royaux.

Le pauvre discours jeté à la nation annonçait la recrudescence des actes liberticides. L’incursion irréfléchie dans le périmètre du brave Gaston Zossou et l’ignominieux va-et vient d’une troupe abusée matérialisent les enjambées toxiques d’un roi aux abois. Le message laconique a généré un pragmatisme dévastateur. Le passage à l’acte s’est fait dans les fumées de la méchanceté génétiquement contractée par le leader de la mafia révisionniste, lui même asservi à sa propre ambition insalubre. Avec les dangereuses élucubrations du cortège évangélique et ses escrocs fortifiés par les dividendes religieux et le folklore dans les chapelles sataniques, le roi en transe monnaye aisément l’illusion. La campagne d’intimidation menée chez Zossou, figure emblématique du « mercredi rouge », est l’une des multiples preuves de la dictature et des soubresauts sur le trône. La fin de mandat irrite sa Majesté Yayi 1er. Le brouillon télévisé en est l’illustration parfaite.

Manifestement, le roi n’a pas gommé le doute sur sa volonté de s’accrocher au pouvoir. En refusant délibérément d’effleurer la question de la révision, il lance un signal fort à ceux qui sont plongés dans un sommeil profond et se baladent encore dans l’optimisme béat. Yayi tient à son honteux projet et vit dans les nuages son rêve ordurier de sauter les verrous de la démocratie pour s’offrir de façon musclée le titre foncier du Palais de la Marina.

Le message d’Août est si dangereux qu’il dégonfle nos espérances et incite à un sursaut national contre la révision assassine. Debout comme un seul homme et chantant l’Aube Nouvelle, le peuple a le devoir de dire Non à la bêtise du chef Cauri. Ce sera un Non historique à la dictature, un Non vertueux, un Non destiné à ramener le roi sur terre.


Sulpice Oscar Gbaguidi

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