Dans environ 15 jours, les nouveaux membres du comité exécutif de la Fédération béninoise de football seront connus. Et pendant que les membres de la commission électorale s’activent pour vulgariser les listes des candidats aux différents postes et des électeurs, les supputations vont bon train sur le prochain président de la fédération béninoise de football.
A la date d’aujourd’hui, plusieurs noms sont cités pour succéder à Anjorin Moucharaf à la tête de la Fédération béninoise de football (Fbf) à une quinzaine de jours de la tenue du congrès électif de la Fbf. En début de semaine, des noms ont commencé par être cités dans les arènes du sport et du football en particulier. La candidature de Bruno Didavi a été confirmée en début de semaine. C’est une candidature qui serait soutenue par le président sortant, Anjorin Moucharafou. Etant donné qu’il est dans les sérails depuis plusieurs années, Bruno Didavi conduit une liste composée de la majorité des soutiens de l’actuel président de la Fbf. Il a donc décidé de briguer ce poste. Toujours dans les coulisses, des noms comme Malick Seibou Gomina, Augustin Ahouanvoébla, Quentin Didavi, Marius Dadjo, Firmin Akplogan circulent. Entre Firmin Akplogan et Augustin Ahouanvoébla, le choix est difficile à faire.
Ce qui est certain, c’est que Valère Glèlè, l’un des ténors de l’opposition, qui entre-temps a fait dos aux membres de son équipe, serait positionné au poste de 1er vice-président tandis que Magloire Oké occuperait le poste de 2ème vice-président sur la liste. Rien n’est encore joué. La commission électorale est toutefois à pied d’œuvre afin de rendre publique la liste des candidatures dans les jours qui viennent.
Organisations électorales
Les choses se précisent à la Fédération béninoise de football (Fbf), depuis les déclarations officielles du président sortant de la Fbf, Anjorin Moucharaf, de se retirer au terme de son second mandat à la tête du comité exécutif. En effet, quelques heures après les déclarations d’Anjorin Moucharaf, la commission électorale est chargée de conduire les travaux jusqu’aux assises électives du 24 août 2013, les membres de la commission électorale ont été installés et sont déjà à pied d’œuvre pour des élections crédibles à la face du monde. A la date d’aujourd’hui, cette commission a déjà procédé à la désignation de la majorité des représentants des ligues devant prendre part aux élections hormis quelques deux ligues qui trainent encore des difficultés pour désigner leurs représentants. La bataille pour le contrôle de la commission électorale, a conduit à installer une commission de cinq membres : deux sont issus du camp du président sortant et les trois autres sont issus du camp d’Augustin Ahouanvoébla. Cette commission, à peine installée le mardi 30 juillet dernier, est déjà en proie à un malaise. Certains membres de cette commission, pourtant issue du même camp, ne semblent plus s’entendre sur l’essentiel. Dans ce climat teinté de méfiance et de tension, où les intérêts personnels priment sur l’intérêt général, tous les regards sont tournés vers le 24 Août prochain, jour de la tenue du congrès électif.
Crise en perspective
Le président de la commission, Olympe Noumavo, avant la prise de décision par la Commission électorale, a pris les dispositions pour prendre l’avis des dirigeants de Ligues en ce qui concerne le lieu de la tenue de la séance de désignation des représentants des ligues. C’est ainsi qu’il a été retenu Porto-Novo pour l’Ouémé-Plateau, Cotonou pour Atlantique Littoral, Comè pour Mono-Couffo, Bohicon pour Zou-Collines, Natitingou pour Atacora Donga et Parakou pour Borgou Alibori. Mais contre toute attente, Moucharaf Anjorin et son Secrétaire général Didavi Quentin ont mis en place un plan pour empêcher la commission électorale de respecter les délais statutairement fixés afin que l’on soit au-delà de la date butoir du 24 août 2013. A titre illustratif, le congrès souverain tenu le 30 juillet 2013, a expressément demandé dans les dispositions transitoires du code électoral que la Commission électorale élue, prenne fonction sous 24 heures, donc au plus tard le mercredi 31 juillet à 17 heures. Mais Moucharaf Anjorin et son équipe ont fait feu de tout bois pour que la Commission ne s’installe que 72 heures après, soit le vendredi 02 août 2013. Dans la même logique, si tous les schémas ébauchés plus haut s’avéraient inefficaces dans leur tentative de freiner ou de bloquer le processus engagé avec détermination par la Commission électorale, le président de la Fbf et son équipe pensent faire démissionner les membres de la Commission électorale et faire croire qu’il y a une crise au niveau de la Commission. Ils oublient que toutes les décisions sont prises à la majorité des membres de cette commission et que pour qu’il y ait crise, il faille qu’une décision ainsi prise ne soit pas mise en application par le président ou son bureau. Ce qui n’est pas encore le cas jusqu’à ce jour. Certaines autorités guettent une occasion pour instaurer un comité de crise à la tête de la Fbf sous la houlette de certains membres du Ministère des sports et du Comité national olympique béninois, histoire de faire passer sous silence l’audit attendu de la gestion de la Fbf ces trois dernières années. Voilà qui relance le débat et les férus du cuir rond doivent être vigilants pour empêcher toutes formes de manipulation.