Par un communiqué signé du secrétaire général de la présidence et lu hier sur la première chaine de télévision nationale, le chef de l'Etat a dissout le gouvernement et mis fin à la fonction de tous ses ministres. Même si ledit communiqué justifie cette décision de Boni Yayi par la recherche d'une nouvelle dynamique inspirée par les " nouveaux enjeux qui nous interpellent aujourd'hui dans la lutte contre la pauvreté et les exclusions", des sources généralement bien informées laissent entendre que la principale raison est la demande de Pascal Irénée Koupaki à être libéré de ses fonctions de Premier ministre.
Une nouvelle inattendue et extraordinaire même si les vraies raisons sont vite trouvées. Le président Boni Yayi a décidé de suspendre la fonction de tous ses ministres. C'est du moins ce qui ressort du communiqué lu hier sur l'Ortb. " Comme vous le savez, de nouveaux enjeux nous interpellent aujourd'hui dans la lutte contre la pauvreté et les exclusions. Ces nouveaux défis axés sur la nécessité de poursuivre les réformes dans un esprit de cohésion et de détermination, requièrent d'insuffler une dynamique à une nouvelle équipe gouvernementale. C'est pourquoi, il a décidé de mettre fin ce jour 08 août 2013 aux fonctions des ministres en attendant la formation d'une nouvelle équipe gouvernementale, et ce conformément à l'alinéa 3 de l'article 54 de la Constitution. Les membres de ce nouveau gouvernement seront incessamment portés à la connaissance de notre peuple, après la procédure prévue en la matière par les dispositions de l'article 54 de notre Constitution ", explique le communiqué signé du secrétaire général de la Présidence, Emmanuel Tiando. Mais des sources généralement bien informées laissent entendre que la décision de dissolution du gouvernement prise par Boni Yayi intervient suite à la demande de Pascal Irénée Koupaki qui souhaite être libéré après sept ans d'intenses activités gouvernementales. Toutefois, le retrait du Premier ministre qui est rentré hier jeudi 8 aout 2013, sur Cotonou après un check-up médical en Afrique du Sud suscite quelques interrogations. Boni Yayi acceptera t-il de laisser son fidèle lieutenant depuis son accession au pouvoir en 2006 ? Si non, Pascal Irénée Koupaki choisira t-il de partir envers et contre tout ? A supposer que le départ de koupaki soit effectif, Boni Yayi restera t-il dans le schéma de nomination d'un nouveau ministre ?