Le parti politique Mouvement Africain pour la démocratie et le progrès (Madep) tient les 20 et 21 avril prochains à Pobè, son deuxième congrès ordinaire depuis sa création en novembre 1997. En prélude à cet évènement capital dans la vie du parti, les membres du comité national préparatoire de ce congrès au nombre desquels le Secrétaire général adjoint, Idelphonse Tognibo, le député Louis Vlavonou, l’ancien député Mounirou Omitchessan, pour ne citer que ceux-là, étaient hier face à la presse au siège du parti à Akpakpa. Au nom du Madep, le Secrétaire général adjoint du parti, Idelphonse Tognibo, a laissé entendre que le thème principal dudit congrès s’intitule : « Un Madep fort dans une union plus forte pour sauver la démocratie béninoise », avec des questions bien spécifiques à soumettre à l’appréciation des congressistes. Il s’agit, parlant de ces questions, de l’examen, de l’analyse et de l’adoption d’une position stratégique par rapport à chacun des grands sujets d’intérêt national tels que la construction de la démocratie et de l’Etat de droit, les relations avec le pouvoir du président Boni Yayi, l’avenir de la coalition de partis politiques Union fait la Nation. Il sera également question au cours de ce congrès ordinaire, de la relecture des textes fondamentaux du Madep en vue de leurs amendements « pour coller à l’évolution de la société béninoise » sans oublier le renouvellement des différentes instances dirigeantes du parti. Pour le conférencier, le Madep s’est longtemps distingué dans l’animation de la vie politique du Bénin et a aussi pris part à plusieurs échéances électorales de l’ère du renouveau démocratique avec des moments de succès comme l’élection d’un de ses membres à la présidence de l’Assemblée nationale, la nomination de plusieurs de ses membres dans différents gouvernements, l’élection de plusieurs de ses membres dans les conseils communaux et à l’Assemblée nationale. Toujours selon lui, la tenue de ce 2ème congrès ordinaire du Madep s’impose donc, même si les militants à la base l’ont vivement souhaitée. Et pour cause. La situation sociopolitique actuelle dans le pays fait de plus en plus réagir certains partis politiques et le Madep ne voudrait pas rester en marge de l’animation de la vie politique au Bénin. Mais la situation de crise au sein de l’Union fait la Nation semble être le sujet qui fait couler le plus de salive au Madep. Au cours de la sortie médiatique, le Secrétaire général adjoint, Idelphonse Tognibo, a confié que le parti reste membre de l’Union fait la Nation et croit toujours à ses idéaux. Il n’a pas manqué de se prononcer sur la question de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990. A en croire ses propos, la Constitution étant une œuvre humaine, elle peut subir l’usure du temps et nécessiter d’être retouchée pour s’adapter aux réalités sociologiques actuelles. Mais, en ce qui concerne le projet de loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990, le Secrétaire général adjoint Idelphonse Tognibo, estime que la question n’est pas aujourd’hui de battre campagne pour ou contre la révision de la Constitution. Il s’agit de s’asseoir ensemble pour évaluer le chemin parcouru jusqu’à ce jour par rapport à la loi fondamentale en vigueur et ensuite voir ensemble ce qu’il est possible de faire dans le cadre d’un consensus autour de la question.
Karim O. ANONRIN