Le ministre gabonais des Affaires Etrangères Emmanuel Issozé Ngondet, à la tête d'une délégation du gouvernement gabonais, a transmis mercredi soir un message du président gabonais Ali Bongo Odimba à son homologue béninois Boni Yayi, pour lui exprimer les regrets des autorités politiques gabonaises suite à l'attaque dont a été victime l'ambassade du Bénin à Libreville dimanche dernier, a appris jeudi Xinhua de sources diplomatiques à Cotonou.
Selon M. Ngondet, le gouvernement gabonais condamne "avec véhémence les actes de destruction et d'incendie qui ont été perpétré dans la chancellerie du Bénin à Libreville par quelques individus le 12 avril 2015".
"Nous sommes à Cotonou pour exprimer notre solidarité et les regrets du chef de l'État à l'endroit de son homologue et frère président du Bénin à l'occasion de cette regrettable circonstance", a-t-il déclaré à sa sortie du cabinet présidentiel.
Pour le chef de la diplomatie gabonaise, ces actes de destruction et d'incendie portent atteintes aux dispositions pertinentes de la Convention de Vienne sur la protection des chancelleries et des consulats.
"Ces actes qui ont conduit à l'incendie de la chancellerie du Bénin à Libreville sont des actes isolés. Il ne faut pas croire que cet incendie résulte d'une manifestation populaire spontanée opposée aux intérêts du Bénin au Gabon", a-t-il souligné.
Il a rassuré que les autorités gabonaises ont pris toutes les dispositions non seulement pour sécuriser les lieux, mais aussi pour garantir la sécurité des Béninois et de leurs biens.
Les locaux de l'ambassade du Bénin à Libreville ont été incendiés le 12 avril par des partisans de l'opposition gabonaise, qui s'étaient livérs à des violences à Libreville après l'annonce de la mort de l'opposant André Mba Obame, longuement malade. F