Le personnel de la mairie de Natitingou observe depuis deux semaines un arrêt de travail illimité, suite à la non satisfaction de certaines de ses revendications dont le paiement sans délai des arriérés de cotisations dûs à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Portes des services closes, des usagers déambulant dans la cour de la mairie sans trouver satisfaction à leurs attentes. C’est le constat fait hier jeudi 16 avril dans l’enceinte de la mairie de Natitingou. En dépit de la présence des chefs service au poste, les effets de la grève qui paralyse l’administration communale depuis le 6 avril dernier sont probants. L’affluence que l’on note aux portes des chefs service débordés en dit long sur cet arrêt, de travail illimité. Suite en effet, aux conclusions de l’Assemblée générale extraordinaire du 27 mars dernier, le personnel de la mairie de Natitingou a décidé d’un arrêt collectif de travail d’avertissement de 24 heures le jeudi 2 avril 2015 pour exiger, entre autres, le paiement sans délai des arriérés de cotisations DUS à la CNSS au profit de tous les agents, le règlement définitif de la situation des admis à la retraite, le paiement sans délai de l’ensemble des moins perçus dans le respect de l’indépendance des exercices comptables, la reprise immédiate de la délivrance des fiches de paie dès virement des salaires et ceci à compter de janvier 2015 et l’implication du Syndicat autonome des travailleurs de la mairie de Natitingou (SYNATRAM) dans la désignation des agents bénéficiaires de formation. N’ayant pas eu de suite à sa motion à part une séance tenue par le secrétaire général de la mairie à l’intention du personnel pour l’informer des démarches entreprises par l’autorité communale pour satisfaire à ses doléances, le SYNATRAM a dû reconduire son mouvement de grève cette fois-ci sans ménager les usagers qui en font les frais. Pour le secrétaire général du bureau directeur du syndicat, Abraham Kaki Fibi, en l’absence de négociations entre les deux parties, les travailleurs n’ont que la grève comme moyen de pression d’autant plus qu’il s’agit de vieilles revendications qui ont été même portées vers le préfet des départements de l’Atacora et de la Donga. «Ce sont des arriérés de 2012 à ce jour. Nous avons eu des retraités qui sont morts sans avoir perçu leurs dûs du fait de ces cotisations non reversées à la CNSS. Ceux qui sont actuellement à la retraite ne bénéficient non plus des prestations de la Caisse. En décembre prochain, nous aurons encore six départs à la retraite. Que deviendront ces agents ? Ce n’est pas normal qu’après avoir servi l’administration publique pendant 30 ans, ils n’arrivent pas à jouir de leur retraite», souligne-t-il, bien amer.
Dénonçant au passage l’immobilisme qu’affiche l’autorité communale pour le respect des engagements pris en juillet 2014 en vue du règlement des revendications, l’inexistence d’un cadre de dialogue régulier et permanent avec les agents ainsi que la non prise en compte des propositions du SYNATRAM dans le budget 2015 en vue de l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents de la mairie.
Aux dernières nouvelles, on apprend qu’une partie des revendications aurait été satisfaite avec le versement d’une partie des arriérés à la CNSS.
Kokouvi EKLOU A/R Atacora-Donga