Sur le front des législatives au Bénin, chacun y va avec ses armes y compris celles qui vont à l’encontre du code électoral réglementant les élections dans le pays. A Cotonou, dans la seizième circonscription électorale, une source anonyme a pu constater avec consternation, la démonstration de force de deux candidats d’une alliance proche du pouvoir qui distribuent des liasses de billets de banque à de potentiels électeurs.
Les candidats aussi proches l’un de l’autre, d’une manière ou d’une autre, a expliqué cette source, prennent contact avec des mobilisateurs qui touchent des regroupements de femmes à qui ils remettent des paquets de billets de banque pour leurs membres dans le but d’obtenir leurs votes dans les urnes le 26 avril prochain. A la répartition, selon la même source, chacun des membres du regroupement de femmes s’en sort avec au moins 5000 Fcfa quand il s’agit d’un des deux candidats, tête de liste, et 1000 ou 2000 Fcfa, avec le second. Et quand on évolue dans la pyramide des regroupements, chaque mobilisateur, ou leader d’un groupe de potentiels électeurs repart avec 50.000 F Cfa.
Achat de cartes d’électeurs
Ça doit passer. C’est le but que visent les candidats dont parle notre informateur. Pour atteindre cet objectif tous les moyens sont bons. Selon notre informateur, des réseaux d’achat de cartes d’électeurs travaillent aux côtés des candidats désireux pour leur trouver des cartes d’électeurs moyennant 50.000 F Cfa par électeur qui accepte de céder son précieux sésame. Cette pratique condamnée par la loi n’a pas droit de cité qu’à Cotonou. Dans les Collines, a-t-on aussi appris, un ancien du Parlement, qui est sur une liste concurrente de la principale alliance au pouvoir, a fait des libéralités son arme de campagne. Des étudiants débauchés de Cotonou pour aller voter dans la 9ème circonscription, prennent jusqu’à 50.000 Fcfa par tête. En dehors des billets qui circulent abondamment, d’autres dons en nature dont des vivres sont également utilisés pour influencer le vote des électeurs. Ceci au mépris des principes du code électoral qui interdit tout don à des fins électoralistes.