Braquages, tueries, cambriolages…Les départements de la partie septentrionale du Bénin sont, depuis quelques mois et parlant de la sécurité des personnes et des biens, devenus moins sûrs qu’il y a de cela quelques années. Des bandes organisées de malfrats y dictent régulièrement leur loi. En effet, il y a de cela quelques années, un braquage au nord du Bénin, c’était carrément un événement. Il n’en arrivait qu’une fois en passant. Mais, ces dernières années et plus précisément ces derniers mois, le septentrion est devenu le terrain de prédilection des braqueurs et autres filous. Est-ce à cause de la grande différence entre les moyens matériels et humains déployés pour assurer la sécurité dans cette partie de notre pays contrairement à la partie méridionale ? Ou est-ce l’absence des contrôles routiers qui facilite le transport des armes ? Certainement. Auquel cas, les autorités compétentes doivent se pencher sérieusement sur une politique sécuritaire efficiente afin que le septentrion ne devienne durablement le bastion des hors-la-loi. Car, il est vrai que la concentration démographique est importante au sud du Bénin et que cette région a besoin de plus de sécurité mais, il n’en demeure pas moins que des efforts doivent être faits pour répondre aux besoins sécuritaires des populations de la partie septentrionale. Et pour cela, déjà, il y a nécessité que les Ministères de la sécurité et de l’intérieur et de la défense travaillent de concert pour faire face à la pègre. Ensuite, il est question du renforcement des effectifs déployés (gendarmes et policiers) au nord et de la dotation de moyens. Ce n’est qu’à ce prix que l’insécurité connaîtra une tendance baissière au nord et que les populations qui y vivent et qui ne savent plus à quel saint se vouer pourront dormir en toute sérénité.
Arnaud DOUMANHOUN