Suite à son point de presse tenu le 03 Avril dernier pour fustiger les nominations controversées de certains magistrats, l’Unamab a adressé une correspondance au garde des sceaux le vendredi 17 avril dernier. L’unamab ne baisse pas cependant la garde. Son président Michel Adjaka l’a fait savoir dans une interview accordée à notre rédaction dans la matinée de ce lundi 20 Avril 2015. (Lire l’extrait de sa déclaration)
« Si le Ministre fait l’option d’un bras de fer, l’unamab a bien dit en conclusion on sera obligé de renouer avec les mouvements de grève de 72 heures par semaine et ce sera par tacite reconduction. Face à la publication de ces nominations, le bureau s’est à nouveau réuni, et cette fois-ci, a choisi d’écrire au garde des sceaux [Valentin Djènontin Agossou] pour lui demander de ne pas franchir le rubicond en emballant les collègues dont les nominations sont critiquées. Nous avons visé le poste de procureur de la République du tribunal de première instance de deuxième classe d’Abomey-Calavi, le poste de substitut du procureur de Cotonou, le poste de substitut du procureur de Porto-Novo, le poste de président du tribunal de première instance de deuxième classe de Kandi, le poste du procureur de la République de Natitingou et le poste du procureur de la République de Pobè. Par ailleurs, il y a eu des cas de juge d’instruction à Aplahoué et nous avons mentionné la violation non seulement des règles de préséance mais aussi des règlements de compte. Le bureau exécutif de l’Union nationale des magistrats du Bénin s’est réuni et a rendu publique une déclaration pour dénoncer le caractère opaque, le caractère obscur du règlement de compte et la violation des règles de préséance contenue dans ces nominations dont nous avons déjà eues vent par anticipation. Donc, à partir de cet instant, le gouvernement ayant compris que dans une République qui se veut démocratique, l’opacité et l’obscurité ne doivent pas être des principes de gouvernance, a été bien obligé de rendre publiques les nominations que l’on avait gardées sous boisseau après le conseil des ministres du 27 mars 2015. Donc, ce n’est que la restauration de la transparence à travers les nominations. Il reste maintenant la correction des irrégularités qui portent sur deux aspects : le premier aspect, c’est la violation des règles de préséance en ce qui concerne certains cas et la punition infligée aux collègues qui ont poursuivi et placé sous mandat de dépôt les maires d’Adjohoun, d’Adja-Ouèrè et de Péhunco. »
Inès Zounnon