Franchement, le Président Boni Yayi, à l’art de savoir amuser la galerie
Dissoudre le gouvernement et laisser le pays sans gouvernement pendant 4 jours (on sait que la constitution prescrit que l’essentiel des décisions du président de la République soient prises en conseil des Ministres) et finir par en conserver 50% des membres relève d’une mise en scène de très mauvais goût.
À y voir de près, il me semble qu’on a voulu expérimenter en avant goût de la révision de la Constitution une nouvelle République : Une République sans Gouvernement, une République où le chef de l’Etat est ministre de tout ; bref un régime autocratique.
En ce qui concerne la charpente du Gouvernement, commençons par nous désoler de la réduction du nombre de femme. Ceci constitue un recul inacceptable pour un pays de plus de 52% de femmes et traduit d’une part le manque de sincérité du chef de l’Etat à l’endroit des femmes qu’il dit adorer et une banalisation de sa parole. Rappelons qu’il a promis 50% de femmes dans son gouvernement
En outre, toujours par rapport à la composition du gouvernement, on note à tout le moins un double emploi en ce qui concerne l’environnement. Ce qui est évocateur de la précipitation et de l’improvisation habituelles qui caractérisent la gouvernance de Président Yayi.
De plus, la mauvaise situation financière du pays ne semble pas inspirer le chef de l’Etat par rapport à l’obligation non négociable de réduire les charges de l’Etat ne serait-ce qu’à travers le nombre de portefeuilles ministériels
Pour ce qui concerne les personnalités désignées, il n’est pas de mon tempérament de porter des jugements de valeur, surtout pas à priori. Toutefois, je note le maintien de plusieurs ministres dont la compétence est discutable.
Au total, ce gouvernement nous amène à dire : toute cette mise en scène, tout ce tintamarre pour si peu !!!!!!