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Candide Azannaï au sujet de possibles magouilles pendant les élections : « Le Cnt est une machine qui produit les K.O »
Publié le mercredi 22 avril 2015  |  Le Matinal
Candide
© aCotonou.com par CODIAS
Candide Azannaï, président et fondateur du parti politique Restaurer l`Espoir, candidat pour les legislatives prochaine sur la liste de l`Union fait la Nation photo prise lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies.
Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres




Le député Candide Azannaï a déclaré que toute magouille ou remise en cause de son suffrage entraînera systématiquement la réaction du peuple. Il était dimanche 19 avril 2015, sur l’émission zone franche de Canal 3.

Canal3 : On vous appelle le Samouraï de Jonquet. C’est donc le Samouraï de Jonquet que nous recevons ce matin. Nous commençons par la dernière décision de la Cour constitutionnelle qui dessaisit le Cos/Lépi de l’établissement et de la distribution de la carte d’électeur. Votre réaction.

Candide Azannai : Je voudrais d’abord vous dire bonjour et saluer avec beaucoup d’affection les nombreux abonnés à votre chaîne. Je voudrais relever certains propos que vous venez de tenir. Je ne suis pas samouraï ou encore moins un samouraï de Jonquet. Je sais ce que c’est que la communication. Quand je lis le Professeur, l’immense Tchowski, et quand je parcours un peu …. je sais ce que c’est que la communication. On arrive à vouloir faire de vous ce que vous n’êtes pas. Et si vous restez dans ce registre qui est déjà condamné par Karl….., le spécialiste en communication de Bush, vous allez voir que c’est dangereux. C’est pour cela que je rectifie. Je ne suis pas samouraï. Je vais aussi rectifier quelque chose sur cette affaire de Jonquet. Jonquet est un quartier. J’ai eu la chance de naître dans une famille qui fait partie des premières familles à s’installer à Cotonou. Mon grand-père maternel était à Guinkomey, carré 32. Vous savez que ce sont les tout premiers quartiers. Ma famille paternelle s’était installée pas loin du tout vers la zone de Missèbo. C’est normal qu’étant né dans ce quartier huppé d’antan, que je fasse partie des jeunes premiers de l’époque. Je voudrais dire qu’il y a beaucoup de gens, beaucoup de personnalités dont je tais le nom. Le Général Mathieu Kérékou a vécu pendant très longtemps à Guinkomey. A Guinkomey, on a le siège de grands supermarchés. Même les trois banques, la Caisse autonome d’amortissement, l’Etat-major de la marine. Donc, je revendique cela. Ce n’est même pas péjoratif.

Est-ce que ces sobriquets ne vous plaisent plus ?

Rien ne me déplaît parce que je suis un homme de combat. Quand on est dans l’arène, on nous a éduqué que rien ne doit nous déplaire. Vous devez justifier, expliquer. Je fais partie des hommes les plus intègres de ce pays. J’affiche un peu plus que beaucoup de gens, de la hauteur, du courage et de l’indépendance d’esprit. Donc, tout cela c’est un peu péjoratif, mais cela ne me gêne pas.

Quelle est votre réaction à la suite de cette dernière décision de la Cour constitutionnelle qui dessaisit le Cos-Lépi ?

Je voudrais disséquer la décision de la Cour en plusieurs segments et voir si la Cour a fait des efforts ou non. Je parle sur preuve. Le segment qui consiste à dire que la date du 26 est maintenue, est-ce que la Cour a fait un effort là-dessus ? Non. Parce qu’elle n’a aucun pouvoir là-dessus. Puisque la loi dit que le report de la date ne peut se faire que sur un large consensus de la classe politique. Même lorsque la Cour dit cela, elle n’a rien dit de plus ou de moins. Elle n’a fait que dire ce qui est. Et si la date du 26 avril ne devrait pas être retenue, il n’appartient pas au gouvernement de le faire, comme le gouvernement en avait l’habitude. La loi est claire là-dessus. Les traités de la Cedeao les engagements internationaux sont clairs là-dessus. Par rapport à ce segment, je n’ai pas vu quelque chose d’extraordinaire. Je prends le second segment qui est le dessaisissement du Cos/Lépi. Sur ce segment, il y a un problème grave encore. Le problème est que ce dessaisissement empiète sur les prérogatives d’une autre institution qu’on devrait appeler à la rescousse qui est l’Assemblée nationale. Puisque la durée de vie du Cos, son renouvellement enfermé dans la loi est confié à l’Assemblée nationale. Donc, tout impact, toute décision sur la modification, l’ordonnancement et la vie du Cos doit tenir compte de cette prérogative de l’Assemblée nationale qui est l’institution qui a mis en place le Cos et désigné les gens. La question qui se pose aujourd’hui est que si l’Assemblée se réunissait aujourd’hui et décidait de renouveler le Cos ou faire quoi que ce soit, que fera la Cour ? Dans ce pays, nous avons un seuil de réactivité extrêmement bas. Aujourd’hui, cela nous va bien, mais demain, cela peut nous créer des préjudices.

Donc, la Cour a été un peu maladroite ?

Elle n’est pas maladroite-là. Elle est en train de jouer à un jeu déjà déroulé. Elle est orientée. Pourquoi je le dis ? Je le dis d’autant plus qu’il faut retourner loin au niveau de la conférence dite des présidents d’institutions. Je dis au passage qu’aucune institution dans notre pays ne s’appelle conférence des présidents d’institutions. Nous avons vu le président Ousmane Batoko venir en tant que porte-parole de cette institution qui n’existe nulle part dire voilà ce que nous allons faire. Dans les propos de Ousmane Batoko, on pouvait déjà lire un peu l’évolution. Deuxième chose, lorsqu’on prend le comportement même du gouvernement tant officiel que dans les coulisses, on voit aujourd’hui que la présence de certaines personnes à la tête du Cos empêchait de tourner en rond ou empêchait de rééditer les maléfices, les artifices maléfiques qui avaient eu lieu en 2011. Si nous nous plaçons dans le contexte, je vais vous poser deux ou trois questions. Le socle même de la Lépi, c’est le programme informatique utilisé, c’est-à-dire l’algorithme, l’alphabet, le vocabulaire qui a permis d’écrire par exemple la stratégie à partir de laquelle on va faire le dénombrement porte à porte et aussi la stratégie à partir de laquelle on doit faire le zonage qu’on appelle la cartographie censitaire. Tout cela, c’est de l’informatique de haut niveau et toute informatique de haut niveau est soumise nécessairement à des codes qu’on appelle habituellement les clés. Lorsqu’on sait que la détention de la clé sur les deux supports appartient exclusivement et presque entièrement au Cnt, je voudrais rappeler quelque chose. Au moment où on faisait la loi sur le Code électoral, la matrice même, le sens, la sémantique, l’ordonnancement, l’orientation de la loi, on sait que c’est la majorité présidentielle qui l’a fait. Cette majorité présidentielle a conduit tout le Parlement à accepter deux autres bâtardises. La première, vu que le Cnt qui est là et qui a œuvré pour que nous ayons ce qu’on a appelé la Lépi. Je ne vais pas faire le jeu de mots avec le nom des gens, mais cette Lépi qui n’a pas existé, c’est le Cnt qui l’a faite. Donc, cette mauvaise Lépi inexistante, c’est le Cnt. Le Cnt a fauté. Mais dans la loi, on dit que ceux qui ont mal agi on les maintient à la date de la promulgation du Code électoral. Première bâtardise. Le malfaiteur est maintenu sur le lieu du crime. Deuxième aspect qui est une autre Bâtardise, c’est qu’on dit que la vraie correction de la Lépi se fera après 2016. Tout cela est dans la loi. Et quand on suit l’évolution progressivement, on est présentement avec le Cnt qui a créé le désordre de 2011 et qui est là et la Cena de 2011 n’existant plus. Cette Cena étant majoritairement acquis à la cause de Boni Yayi avec Joseph Gnonlonfoun. On revient aujourd’hui avec une Céna totalement déséquilibrée, c’est-à-dire majoritairement acquise à un camp et on lui greffe le Cnt qui avait fait de la pourriture. Voilà la lecture que je fais.

Donc, vous ne croyez pas au Cnt ?

Moi je ne crois en personne. J’explique. Si les faits ne sont pas comme cela, vous pouvez me le dire.

Voulez vous donc dire que le Cnt est sous la tutelle directe du gouvernement ?

Je vais vous dire comment nous fonctionnons en politique. Il faut dire la vérité. L’individu qui a une fonction sensible, lorsqu’il fait allégeance à quelqu’un, il peut la nuit aller voir la personne. Si Chabi Kassim allait voir la nuit Yayi Boni, vous serez là ? C’est la question que je vous pose. D’autres viendront devant vous et ne pourront pas le dire. Moi j’ai le courage de le dire puisque j’ai attaqué depuis longtemps le code. Parce que pour moi, tout programme informatique est basé sur ce qu’on appelle l’algorithme. Le détendeur du code le détient. Vous devez le savoir. Si j’ai accès seul au fichier, je peux redresser ce que je veux.

Mais pourtant le Cos/Lépi était là et avait ce rôle de supervision ?

Je suis un homme politique, mais je dois aussi raisonner scientifiquement. Nous avons tous appris, à partir de la classe de seconde, ce qu’on appelle la logique. Ceux qui ont eu la chance ont appris un peu à l’université, les travaux de Freud. On sait que ces personnes qui se sont appuyés depuis très longtemps sur de grands savants et mathématiciens ont produit ce qu’on appelle le langage artificiel. Vous savez que le langage artificiel fonctionne sur les codes. Le Cos/Lépi est une structure politique. Mais cette structure politique est déséquilibrée. J’avais dit à l’Assemblée nationale, mais les gens ne m’ont pas écouté. Mais tout ce que j’avais dit reviendra. J’ai dit que dans un match de football, l’arbitre doit être neutre. Si l’arbitre est déséquilibré, la gestion du match sera déséquilibrée. Il ne peut pas avoir un organe électoral chargé d’arbitrer le jeu électoral qui soit déséquilibré. Première erreur. J’ai demandé aux gens de l’opposition de faire ce combat. Et vous savez ce qui est arrivé. Deuxièmement, lorsqu’on est dans une structure, il faut savoir ce qu’on est parti chercher. A partir du moment où des affaires de scandale d’argent, de commerce, de marché se posent, ces structures deviennent des structures qui doivent inquiéter. Lorsqu’on va jusqu’à dire que des gens ont des marchés avec Gemalto et que des gens ont créé des sociétés fictives, la boîte-là devient une boîte corrompue. Partout où il y a la corruption, il y a la distraction. On distrait les gens sur l’essentiel. L’essentiel, c’est de faire un combat en amont sur le fichier, le code. Moi j’avais proposé que ce soit réparti en trois segments de confidentialité. On met les trois segments sur la table et la majorité choisit un segment, l’opposition choisit un segment et on confie un segment au corps des magistrats et on organise de manière à avoir accès au fichier. Les trois structures doivent être là et pour retirer quelque chose les trois structures doivent être là. La garantie du fichier est là. Mais la Cour, comme vous pouvez le comprendre, sort le Cos de tout le processus, ce qui est très grave. On devrait sortir le Cos du processus de distribution.

Est-ce que la mission du Cos/Lépi n’était pas déjà terminée ?

Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Le Cos/Lépi pour moi ne devrait plus exister parce qu’il y a un délai prévu par la loi. Lorsqu’on fait une complaisance avec la loi, vous devez avoir des problèmes. J’ai l’habitude de citer Thomas … qui dit souvent, « une armée de principes peut aller là où une armée de soldats ne peut pas aller ». La vie est principe. Si les gens avaient respecté les principes, on ne serait pas là. Les gens du Cos sont tombés dans une sorte de sclérose. Nous sommes là, nous y restons jusqu’à la fin.

Pensez-vous que la décision de la Cour constitutionnelle est prise à dessein ?

.C’est fait à dessein parce que depuis que Chabi Sica est mis en difficulté, il est clair que le président Boni Yayi ne voit plus clair. Parce que tout le monde vous dira que Chabi Sica est l’œil de qui vous savez là. Depuis qu’il est en difficulté, cela pose un problème. S’il a mis Sacca Lafia là, c’est parce que les Fcbe croyaient que Sacca Lafia allaient jouer le jeu. Sinon, ils ne le mettraient jamais là. A partir du moment où Sacca Lafia entre en dissidence avec les Fcbe, il avait de difficulté. Il faut comprendre que tel que je l’avais dit, quelqu’un dans l’ombre tire sur les ficelles. Le dessaisissement du Cos n’est pas d’aujourd’hui. En créant une structure conjointe composant les présidents des institutions, c’était un dessaisissement. La Cour n’a fait que confirmer cela.

C’est un peu comme une sanction contre Sacca Lafia ?

C’est une machine, une mise en scène, un déroulé qui se fait. Le dessaisissement que vous voyez aujourd’hui a commencé le jour où on a dit que les Présidents des institutions se réunissent. La Cour constitutionnelle même s’est réunie et a accepté qu’on dessaisisse la structure indépendante et autonome et on met en place une structure présidée par le gouvernement et qui chapeaute tout.

Voulez-vous dire que la Cour constitutionnelle joue le jeu du pouvoir ?

Il semble que vous déduisez très bien les choses. Tout est lisible. Est-ce que le gouvernement a le droit de s’opposer au financement ? Un gouvernement qui s’oppose au financement d’une structure chargée d’organiser les élections et qui dit qu’il ne veut pas donner les ressources et pose des conditions. Je vais vous dire que nous nous amusons. Toutes les institutions s’amusent. Parce que le peuple voit. Il y a des gens au sein de ce peuple qui voient. Ce n’est pas bon ce qui se passe. Et on fait des jurisprudences extrêmement graves pour l’avenir. J’avais dit à certaines personnes au moment où ils étaient têtes baissées et yeux fermés, et faisaient la majorité tout feu tout flamme au sein du parlement, je leur avais dit. Aujourd’hui vous voyez. Demain cela va se retourner contre vous.

Vous avez dit qu’on doit recourir à l’Assemblée avant de prendre cette décision.

Non. Le rôle de l’Assemblée nationale devrait être cité par la Cour. La Cour devrait impliquer l’Assemblée nationale et devrait dire de renouveler.

Mais au regard des relations conflictuelles qui existent entre le Parlement et l’Exécutif, ne va-t-on pas encore perdre de temps ?

Les institutions ne doivent pas être personnalisées. Dans une République, je ne connais pas les individus. Je connais la loi. Quelle relation conflictuelle ? La guéguerre entre Yayi Boni et Nago Mathurin, c’est leur problème. Aussi longtemps que nous n’allons pas fonctionner comme cela, on n’évoluera pas. Je peux ne pas aimer quelqu’un, mais je dois aimer les institutions. Je dois incarner et faire vivre les institutions. Il n’y a pas de guéguerre. Il y a des querelles entre Yayi Boni et Mathurin, entre Sacca Lafia et Yayi Boni sur plusieurs choses. Mais il ne faut pas les transposer, sinon la République va devenir une affaire de personne. Je dis non. Quels que soient nos ressentiments, à partir du moment où nous assumons une fonction politique, nous devons nous élever au-dessus de la colère, des ressentiments et gérer la République. Ce qu’on demande aux politiques, c’est cette qualité. Si vous n’avez pas cette qualité, vous ne pouvez pas conduire un peuple.

La Cour constitutionnelle a mis au centre de cette décision la transparence. Pensez-vous que le Cnt a les ressources, les moyens pour conduire à terme la distribution des cartes d’électeurs ?

Moi, je n’ai jamais cru au Cnt. Le Cnt pour moi est une grosse machine pour produire des Ko.

Mais le Cnt s’impose à vous ?

Bien sûr. Je suis un homme politique et le politique travaille avec le réel. Je travaillerai avec le réel sans être dupe, mais je prie Dieu que chacun joue son rôle. Je regarde le peuple pour dire que chacun joue son rôle. Que personne ne pense qu’il va duper l’autre parce qu’avec toute cette machination celui qu’on devait sanctionner c’est le gouvernement. Ce n’est pas une dignité, une hauteur, une élégance qu’un chef de l’État soit là au gouvernement et que l’histoire retienne qu’ils ont causé d’énormes difficultés au Cos/Lépi pour qu’on en soit là. Ce n’est pas bon. Mais puisque tout cela rentre dans un schéma. Le schéma est que Yayi Boni et le gouvernement contrôlent enfin tout le processus. Et je vais vous dire quelque chose. En premier, la Cour constitutionnelle. Moi j’ai vu le professeur Holo faire référence à sa fiche de paye (ce n’est pas de l’affabulation). Il a dit que sa fiche de paie s’est améliorée et que le gouvernement fait bien, en violation des dispositions de la loi organique sur la Cour constitutionnelle. A partir de cet instant, il est disqualifié pour qu’on lui accorde l’impartialité. Il devient suspect en termes d’impartialité. L’autre chose. Ousmane Batoko. La Cour constitutionnelle est présente dans la proclamation des résultats des élections législatives. Mais si de l’autre côté vous prenez les élections locales, c’est la Cour suprême. Vous voyez le rôle qu’a joué Ousmane Batoko. Il est devenu le porte-parole, d’une organisation qui n’existe même pas. Une organisation pour dévier le sens de la République. Qui a dit qu’il y a une hiérarchie entre les élections ? Il y a des sous-élections qu’on peut ne pas organiser et des élections qui exigent qu’on organise. Ces prises de positions. Le fait même d’être porte-parole des Présidents des institutions, c’est grave. Ces présidents d’institutions doivent savoir lire l’esprit et la lettre genre de notre constitution. Ce sont des personnes qui doivent agir de manière à ce qu’on ne puisse pas les suspecter d’allégeance et de soumission à un homme, fut-il le chef de l’État.

Au début, beaucoup ont dit que les politiques n’ont rien à voir dans le processus et qu’on devrait faire confiance à l’organe technique. Pourquoi continuez-vous de penser que la branche technique soit toujours sous la tutelle du politique ?

Le Cnt n’est pas technique. Il ne suffit pas de dire une structure technique pour qu’elle soit technique

Comment le Cnt n’est pas technique ?

Le Cnt n’est pas technique. La seule structure technique en matière de dénombrement c’est l’Insae. Vous créez n’importe quelle structure, pour moi cette structure n’est pas technique. La loi sur les statistiques existe. La République, dans son organisation, a affecté le rôle de dénombrement à une structure appelée Insae. En matière de technicité dans le recensement de la population et de tout ce qui concerne le dénombrement, la quantification, la statistique humaine et économique et même politique, il n’y a que l’Insae. Si vous créez n’importe quelle bâtardise que vous appelez Cnt, cela ne m’engage pas. D’autant plus que le processus de recrutement de ces techniques pose problème. C’est du clientélisme. Au nom de quoi Chabi Kassim. Ecoutez, j’en ai tellement parlé que je vous fais grâce de cela. Mais je vous dis, il n’y a rien de technique là. Il ne s’agit pas d’acheter des ordinateurs, de les aligner et de mettre des gens à côté pour dire que c’est technique. Je vais vous renvoyer à Max Weber qui a écrit, le savant et le politique. Il faut faire très attention. Ce n’est pas parce que je suis un mathématicien hors pair que je ne fais pas la politique. Je peux être un homme politique et vous me recrutez en tant que mathématicien, mais je développe les artifices politiques. C’est pour cela qu’il n’y a qu’en termes de démembrement que l’Insae. Quelle Cnt est technique. Je vais vous faire trois références et vous allez savoir que le Cnt n’a rien de technique. Premièrement, après le scrutin de 2011, il y a eu le séminaire d’évaluation interne organisé par le Pnud et les acteurs de cette Lépi à histoire. Allez lire le rapport. Il a été dit que le logiciel informatique de dénombrement porte-à-porte n’était pas adapté. Et le logiciel Gps utilisé pour la cartographie censitaire, il est écrit noir sur blanc dedans que lorsqu’on fait le paramétrage, des villages se sont retrouvés dans la mer, des villages sont perdus. Ce sont des techniciens ceux-là ? Et les techniciens qui ont fait cela, la loi dit de les maintenir. C’est de l’hérésie. C’est du pipo. Il faut dire cela à ceux qui ne connaissent ni la technique, ni la politique. Mais nous qui avons la chance de connaître la technique et de pratiquer la politique, nous avons la possibilité, la capacité des réflexes, les pré-requis pour dire ce que je vous explique là. Vous avez des techniciens qui ont paramétré et des villages se sont retrouvés dans la mer et qui l’ont mis dans leur propre rapport. Ensuite, il y a eu un séminaire interne des Fcbe au chant d’oiseau qui a conclu au même rapport. Troisièmement, une mission de la francophonie invitée au Bénin qui a fait une semaine. Malgré la circonspection diplomatique de cette mission, il a été écrit dans le rapport « nous n’avons pas trouvé la Lépi. Nous n’avons pas eu accès à la Lépi ».

Vous n’avez confiance ni au Cnt, ni à la Cour. Est-ce que selon vous la transparence pose déjà problème ?

Tout ce que je vous ai dit ici, je l’ai argumenté. Donc, je n’ai rien dit sans arguments. Appelez les autres. Donnez-leur mes argumentaires et demandez leur de tuer mes argumentaires, ils ne peuvent pas. A partir du moment, où il leur est incapable de tuer mes argumentaires, nous devons reconnaître effectivement qu’il y a un problème. Et s’il y a un problème, je vous ai toujours dit que la politique n’est pas un problème de croyance c’est du fait, c’est du réalisme politique. Par réalisme politique cela s’impose à nous mais, j’alerte l’opinion. Je travaille sur les populations et sur la classe politique. A tout moment à la moindre occasion, on agira. Par rapport au Cnt et à la Cour, j’ai d’énormes craintes. Lorsque le chef de l’Etat dit : « Je ferai tout pour que Azannai ne soit pas élu ». Il est le peuple ? Il est candidat aux élections ? Il est la Cour constitutionnelle ? Il est la Cour suprême ? Il est le Cnt ?

La distribution des cartes d’électeurs a démarré. Avez-vous des militants qui ont rencontré des difficultés sur le terrain ? Avez-vous sillonné quelques centres de vote ?

Je suis dans des réseaux et j’ai la possibilité d’avoir des informations. Le schéma est de commencer par distribuer les cartes d’électeurs à un endroit et de venir progressivement à un autre endroit de manière à ce que dans cet autre endroit que je ne veux pas citer pour ne pas verser de l’huile sur le feu, les gens seront découragés et ne pourront pas aller massivement aller voter. La fraude électorale n’est pas seulement sur le jour du scrutin. Elle est dans tout comportement qui offense le Code électoral. Et c’est là où la Cour constitutionnelle devrait dire très tôt au gouvernement, au ministère Koutché qui disait qu’il n’y a pas d’argent. J’ai écouté un célèbre juriste qui a dit qu’on devrait poursuivre ce ministre pour rébellion à la loi.

Il n’avait pas dit qu’il n’avait pas d’argent. Il avait dit qu’il faut que le Cos/Lépi explique.

Le Cos n’a rien à lui expliquer. Le Cos demande l’argent, on met l’argent à sa disposition et on fait le contrôle à postériori, parce que le contrôle des actions ne se fait pas de la même manière. Il y a des structures qu’on ne peut pas contrôler à priori. Ces structures existent. On ne peut pas les contrôler lorsqu’ils sont dans le feu de l’action. Elles agissent et le contrôle se fait à postériori. J’ai mis en place des organisations pour protéger et surveiller mon suffrage. Cela est clair et net. Les seuls résultats qui m’intéressent ce sont ceux de chaque poste de vote, inscrits sur chaque tableau. C’est cela qui m’intéresse. Chaque tableau. On vote dans un poste de vote, on affiche les résultats, ce résultat est mon résultat. Tout autre résultat qu’on amène à la Cour après redressement, coupure et autre, ils en feront les frais. C’est moi qui leur parle.

Que mettez-vous dans ils en feront les frais ?

On verra après.

Allez-vous formuler des recours à la Cour constitutionnelle ?

Non. Je n’ai pas confiance en quelqu’un. Quelqu’un en qui je n’ai pas confiance je ne formule pas de recours. Je ne vais pas formuler de recours parce que le peuple de Cotonou va dire dans tel bureau de vote, à tel endroit, nous avons les suffrages. C’est tout. Ils ont intérêt à respecter la volonté du peuple. On ne va pas s’amuser avec la volonté populaire.

Quelles sont les raisons de votre présence aux côtés de l’Union fait la nation ?

Je suis un acteur politique. J’ai la chance ou la malchance d’être ancien dans cette affaire. J’ai des proximités de vue avec tout le monde, je discute et dans le cadre de ces élections, nous avons été approchés par tout le monde. Même les gens qui s’attaquent à nous aujourd’hui ont failli faire des pieds et des mains pour nous demander s’il ne faut pas que nous allions ensemble. Mais, j’ai discuté avec beaucoup de formations y compris la Renaissance du Bénin et j’ai versé ses discussions au bureau politique et au Comité de discussion installé et qui n’est pas dirigé par moi. Mais que s’est-il passé ? Au sein de ce parlement, à un moment donné, les Fcbe étaient majoritaires. Deuxièmement, la Renaissance du Bénin avait fait allégeance au pouvoir dans ce qu’elle appelle accord de partenariat. Donc, il est clair que tous les députés de la Rb étaient arrimés aux députés Fcbe. Il y a eu entre temps dans ce pays les affaires qui ont nuit à l’image du pays. Des affaires d’affabulations, des supposées rumeurs de ci ou de ça. Pendant ces moments, on a vu les hommes politiques pour la plupart aller faire allégeance et compassion au chef de l’Etat. Tel que le climat était, le risque que tout le Parlement bascule d’un côté était fort, puisque la plupart des non inscrits étaient fébriles et vulnérables du point de vue de beaucoup de choses que je ne veux pas dire ici. Si dans ces circonstances, on ne sécurisait pas le Parlement, on pouvait aller à une révision à pas forcé au sein du Parlement. Parce que pour faire la révision à pas forcé, il faut 68 députés. Alors que l’Union fait la Nation n’était que 12. Si vous enlevez 12 de 83 le total des députés, il restait 71. La position de la Rb d’antan, les systèmes de compassions à présenter, l’atmosphère qui prévalait, il fallait rapidement arrêter les choses, empêcher les aventures que les gens rêvent d’utiliser au Parlement. C’est pour cela qu’avec d’autres hommes politiques, j’ai essayé de présenter un projet qui a été accepté par beaucoup. Je remercie sincèrement le président Bruno Amoussou, Séfou Fagbohoun et Idji Kolawolé. Ils ont vu que c’était un bon projet. Il y a des députés qui m’ont aidé. J’ai pu réunir jusqu’à 10 députés. Mais au moment de passer à l’action, il y a eu le refus de deux. Il restait 8. Il faut pour faire un groupe parlementaire 9. Mais il faut un groupe parlementaire plus sécurisé. J’ai revu ces personnalités qui m’ont dit qu’ils sont d’accord. Maintenant, il fallait discuter avec Eric Houndété qui était le président du groupe parlementaire Union fait la nation. Je l’ai abordé et les échanges étaient vraiment à la hauteur de ce que j’attendais de lui. Il m’a demandé si j’ai trouvé le député qui m’intéresse et j’ai dit oui que je travaille sur le projet depuis très longtemps avec le député Sacca Fikara, appuyé fortement par le député Bani Samari et que c’était à trois qu’on a conçu. Il m’a dit j’accepte. Sur son accord, Sacca Fikara, a rejoint les 8 et nous sommes 9. Le groupe parlementaire Cmp est crée. Ce groupe parlement comprend 9 députés. En prenant 1 député de l’Un elle devient 11. En ajoutant les 9 aux 11 dans un noyau de résistance parlementaire contre la révision, cela fait désormais 20. Et si on enlevait les 20 de 83 il restait 63. La barre des 68 n’est plus possible. Donc, il manquait désormais à Yayi Boni et à son groupe 5 députés qu’ils ne pouvaient plus jamais avoir, tel que nous l’avons conçu. Le rôle de l’Un est un rôle principal dans ce schéma que j’ai conduit avec beaucoup de difficultés et de peine mais avec beaucoup de joie et beaucoup de reconnaissance et de satisfaction. Dans ces conditions, lorsque l’Un va aux élections sous son sigle et que vous savez qu’entre temps à Cotonou, le Prd avait lâché l’Un, la Rb avait lâché l’Un, il existe nécessairement des points de faiblesse à Cotonou. J’ai compris à la fin du congrès des Fcbe que le débat sur la révision revient et ils ont dit qu’ils veulent 50 députés. Leur chef a dit non 70 députés pour réviser la constitution pour garder le pouvoir pendant 100 ans. C’est blasphématoire. En disant cela, on tue l’alternance. Dans ces conditions quel choix ferez-vous si vous étiez à ma place ? Nous avions fait un combat avant. Nous étions tous heureux des résultats et on me propose de continuer le combat. Mais j’ai discuté avec beaucoup de formations dont la Renaissance du Bénin. Mais il y avait des conditions.

Vous étiez trop exigeant ?

Pas du tout. Ce n’est pas ma nature. Je n’ai même pas conduit les négociations.

Mais il y a eu des échanges entre vous et Léhady Soglo ?

Enormes. Nous avons fait plus de 24 séances. Nous avons parlé pendant des mois.

Vous vouliez être tête de liste à la Rb ?

Pas du tout. La tête de liste ne m’intéressait pas. Le combat que j’ai fait avec l’Un je ne l’ai pas fait avec la Rb. Je vais vous dire quelque chose. Appelez Lehady quand on discutait. Quand Lehady m’a posé la question sur comment on va structurer. Posez-lui la question. Je le dis la main sur le cœur. Si ce que je dis est faux qu’il me dise Azannai a menti. Quand il m’a parlé de la position de sa mère par rapport à ce qu’on a discuté, je lui ai dit ceci : « Votre maman est une icône. J’ai eu à travailler sous elle. Elle est plus capée que moi en politique. Je ne vois pas comment votre maman va dire je veux être candidat et je vais discuter quoi que ce soit avec elle. Je ne peux pas ». Sa maman est plus âgée que ma mère.

Mais ce qui est curieux est qu’il y a eu ces échanges. Mais après quand vous n’êtes plus allés à la Rb, vous avez dit que c’est votre cadavre qui ira à la Rb ?

Voilà. Il n’a jamais été question d‘aller sur la liste Renaissance du Bénin. Lehady Soglo m’écoute. Tous ceux qui ont fait les discussions m’écoutent. Il n’a jamais été question. Moi, je n’irai jamais sur la liste de la Rb. Entre la Rb et moi, il y a eu une histoire. Je n’ai jamais été militant de la Rb. J’ai été responsable membre fondateur. Il a été question que nous mettions en place une Alliance. Et j’ai même fait appel à l’Udbn de Madame Claudine Prudencio. Et c’est le Sg de mon parti qui a posé les conditions.
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